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du 5 au 8 octobre 2012 (semaine 40)
 

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8 octobre 2012 - Cambodge
L
A NOUVELLE ÉVANGÉLISATION VAUT AUSSI POUR LES JEUNES ÉGLISES

Pour le vicaire apostolique de Phnom Penh, Mgr Olivier Schmitthaeusler,  la nouvelle évangélisation s’adresse aux jeunes Eglises comme à celles de vieille catholicité, car il s’agit de la transmission de la foi chrétienne.

Le vicaire apostolique qui fait partie de la Société des Missions Etrangères de Paris, a été élu pour représenter les Eglises du Cambodge et du Laos au Synode des Evêques sur la nouvelle évangélisation qui a débuté au Vatican le 7 octobre, considère qu’il est légitime de parler de cette « nouvelle évangélisation » dans un pays qui a subi de graves traumatismes : « Il y a un ‘avant’ les Khmers rouges (1975-1979) et un ‘après’ leur chute en 1979 puis le départ de l’armée vietnamienne en 1990.

On se trouve aujourd’hui face à un pays et à une culture complètement ‘renouvelés, très différents de ce qu’ils étaient avant la guerre . Les changements qui touchent l’économie, la société, la culture imposent à l’Eglise un questionnement sur sa manière d’annoncer l’Evangile » explique Mgr Schmitthaeusler.

Le thème qu’il a proposé aux catholiques du Cambodge à l’occasion de l’année de la Foi (l’étude de « Lumen Gentium) résume pour le chef de cette Eglise la question de la reconstruction de la communauté : « La question, dit-il, est de savoir quelle Eglise nous voulons construire.

Il s’agit certes en premier lieu de rebâtir une Eglise qui a été exterminée [par le régime de Pol Pot] mais, au-delà, on peut s’interroger sur la manière d’être missionnaire dans un diocèse où 80 % des fidèles sont vietnamiens », analyse le missionnaire, qui ajoute : « Comment annoncer la Bonne Nouvelle aux Cambodgiens, sans perdre de vue que si les Vietnamiens font très bien ‘tourner’ leur communauté, eux-aussi sont appelés à être missionnaires auprès de l’ensemble de la population. »

Cette référence au Vietnam voisin est importante, car les deux tiers des 25.000 fidèles du Cambodge sont des Vietnamiens installés de plus ou moins longue date dans le pays.

Un autre problème qui se pose à l’Eglise en Asie est celui de l’inculturation. A ce sujet Mgr Schmitthaeusler est catégorique : elle ne peut être imposée de l’extérieur et c’est une affaire de longue haleine : « Il ne suffit pas de bâtir des églises dans le style local, ni même de perfectionner la traduction en khmer de la Bible, ni d'ajouter des bâtonnets d’encens. Pour que les propositions émanent véritablement des fidèles eux-mêmes et des prêtres cambodgiens, remarque-t-il, il faudra du temps, « non pas dix ans mais trente ou quarante ans." (source : Mepasie)


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