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du 5 au 8 octobre 2012 (semaine 40)
 

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8 octobre 2012 -
LA SENTENCE CONTRE PAOLO GABRIELE

Le samedi 6 octobre
, le Tribunal de l'Etat de la Cité du Vatican a prononcé la condamnation de M.Paolo Gabriele, accusé de vol aggravé. La peine infligée à l'accusé, qui devra assumer les frais du procès, est réduite à un an et six mois".

Vus les articles 402, 403,1 et 404,1 du code pénal, les trois juges, le Président Giuseppe Dalla Torre, Paolo Papanti-Pelletier et Venerando Marano, l'ont déclaré "coupable du délit prévu à l'article 404,1 pour avoir agi en abusant de la confiance induite par son rapport de travail et soustrait des objets qui, en raison de ce dernier, étaient sous sa responsabilité.

C'est pourquoi il est condamné à trois années de réclusion. Vu l'article 26,L de la loi du 21 juin 1969, considérée l'absence de précédent pénal, tenue compte de la qualité de son service antérieur aux faits contestés, de sa conviction -erronée- avancée pour expliquer son geste et de sa reconnaissance d'avoir trahi la confiance du Saint-Père, la peine infligée à l'accusé, qui devra assumer les frais du procès, est réduite à un an et six mois".

Rappelons que l'affaire des fuites au Vatican, aussi nommée Vatileaks par la presse italienne, a été porté au grand jour en mai 2012, suite à la diffusion de documents confidentiels révélant l'existence d'un large réseau de favoritisme lié à des contrats signés à des prix gonflés avec des partenaires italiens.

Certaines
pièces évoquaient des conflits internes concernant l'Institut pour les œuvres de religion, qui est la Banque du Vatican. Son président Ettore Gotti Tedeschi, accusé de « mauvaise gouvernance », a été limogé. D'autres documents concernaient les Légionnaires du Christ ou encore les négociations avec les intégristes.

Paolo Gabriele, 46 ans, majordome du pape depuis 6 ans est arrêté le 23 mai et incarcéré au Vatican, soupçonné d'être à l'origine de certaines fuites vers Gianluigi Nuzzi d'autant que des documents classifiés ont été retrouvés dans son appartement par la police du Vatican.

Le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, de Radio Vatican et du Centre de Télévision du Vatican, a appelé plusieurs fois les médias à la prudence vis-à-vis des rumeurs qu'ils relayaient ou étaient tentés de relayer.

Les avocats du majordome du Pape ont tenu à préciser qu'« Il n’existe aucun réseau, ni aucun complot à l’intérieur comme à l’extérieur du Vatican » et que « poussé par le désir d’aider, par amour envers le Pape », Paolo Gabriele avait agi en « idéaliste », par « motivation à caractère intérieur ».

Le journaliste Gianluigi Nuzzi, qui a révélé les fuites de Vatileaks, et les a publiés dans un livre choc, "Sua Santita", paru en mai.... " appelle solennellement le Saint-Père à accorder sa grâce à son ex-collaborateur puni pour avoir soustrait des documents dont il a fait parvenir des photocopies au journaliste que je suis", affirme Nuzzi.

"La grâce prouvera que l'Eglise n'est pas une institution obscure et conservatrice mais qu'elle est au contraire capable de pardonner à celui qui -à tort ou à raison- a risqué son avenir pour son bien", dit encore le journaliste.

Le porte-parole du Saint-Siège n'exclut pas qu'une grâce semble vraisemblable de la part de Benoît XVI. (source : AP)

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