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du 5 au 8 octobre 2012 (semaine 40)
 

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8 octobre 2012 - Allemagne
LÀ AUSSI ON MANQUE DE PASTEURS

Il
n'y a pas assez de jeunes qui étudient la théologie pour devenir pasteurs et beaucoup de postes demeureront vacants dans les paroisses protestantes allemandes, alors que ce problème semblait être exclusivement catholique.

Après l’Eglise catholique, c'est au tour de l’Eglise protestante d'aller au devant d'un manque de pasteurs. Sur le terrain, l’Eglise évangélique de Rhénanie-Palatinat, dans le sud-ouest de l'Allemagne, a cherché à savoir quelle pourrait être l’évolution, dans les quinze ans à venir, du nombre des postes de pasteurs et de celui des pasteurs eux-mêmes. Résultat: à partir de 2023, il y aura moins d’ecclésiastiques que de postes offerts.

Certes, il est d’ores et déjà prévu de réduire le nombre des postes, étant donné que l’effectif des fidèles est aussi en diminution. Mais la suppression de postes ne suffira pas: il y aura trop peu de pasteurs pour les postes restants. A la fin de la décennie à venir, il devrait y avoir dans le Palatinat 400 postes de pasteur (actuellement: 470), alors que, en comptant avec la relève disponible selon les prévisions, il n’y aura plus qu’environ 320 théologiennes et théologiens pour occuper ces postes.

Aujourd’hui déjà, on constate dans un autre Land, celui de la Bavière, que dans les régions rurales, déjà 20 à 30% des postes de pasteurs de l’Eglise de la Réforme, l'EKD, sont vacants. Situation identique en Hesse-Nassau : la relève manque. Et elle manque à tel point que même avec, là aussi, une forte compression des postes, il n’y aura pas assez de théologiens pour occuper tous les postes pastoraux restants.

Au semestre d’hiver 1992/93, il y avait encore 7800 étudiants en théologie protestante. Au semestre d’hiver 2011/12, le total des étudiants figurant sur les listes n’était plus que de 2400. La même chose vaut pour les personnes qui arrivent sur les listes. En 1992/93, on comptait 786 nouvelles inscriptions, alors qu’en 2011/12 elles n’étaient plus que 372, soit moins de la moitié.

Le ministère pastoral n’apparaît plus comme une profession attrayante: des paroisses et des domaines d’activité toujours plus vastes font que la charge de travail s’alourdit continuellement ; en outre, les réformes opérées dans la profession font que les théologiens sont soumis en permanence à de nouvelles exigences, et en butte à des critiques leur reprochant de prétendues insuffisances.

Effectivement, l’Eglise est loin de s’être montrée prévenante à l’égard de la relève, et elle n’a pas été tendre non plus avec les pasteurs âgés, dont beaucoup sont victimes du surmenage.

Toutefois, on a beaucoup de raisons de penser que le manque de relève a d’autres causes que le seul problème du profil des postes. Ainsi, les professeurs se plaignent depuis longtemps du fait que les études de théologie ne suscitent plus guère d’intérêt intellectuel chez les jeunes.

A cela s’ajoute que précisément les étudiants ayant des ambitions académiques sont découragés par certains de leurs condisciples dans les facultés. Il semble qu’il y ait de plus en plus d’évangéliques fondamentalistes qui ne s’intéressent guère à la dimension scientifique, mais recherchent plutôt le salut personnel en petits groupes et s’isolent, de ce fait, du reste de la communauté. (source : Protestinfo)


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