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du 9 au 13 octobre 2012 (semaine 41)
 

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13 octobre 2012 - FSSPX
ILS EN SONT ABSENTS ET DE PLUS EN PLUS ÉLOIGNÉS

A la veille du cinquantenaire du Concile, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr Gerhard Ludwig Müller, avait levé définitivement l’hypothèque pour ceux qui en doutaient encore : "le concile Vatican II ne se négocie pas".

« On ne peut geler l’autorité magistérielle de l’Eglise à 1962 » avait écrit le pape, qui a fait du concile la « boussole » de son pontificat. Et tout au cours de ses interventions, du 5 au 12 octobre, Benoît XVI, sans faire de grandes phrases et sur un ton et un mode tout naturel, a parlé du concile comme ne pouvant être discuté.

Le samedi 6 octobre Mgr Müller a été catégorique : il n’y aurait pas de nouvelle discussion avec les lefebvristes. Or ceux-ci continuent à refuser de signer un document qui reconnait l’entière validité du magistère de Vatican II. «Il ne peut y avoir d’amputation à la foi catholique, surtout si il s’agit d’énoncés qui ont été validés par le Concile Vatican II » affirme Mgr Müller.

Durant l'ouverture du Synode, comme dans les célébrations du cinquantenaire, nulle allusion à Mgr Fellay ou à Ecône. La parole était donnée place saint Pierre au Patriarche oecuménique, dans la basilique vaticane au Primat de la Communion anglicane et dans l'aula synodale à un évêque luthérien.

Une manière de montrer que la rupture n’est pas seulement une question de liturgie et de messe en latin, et que la Fraternité Saint-Pie-X est obligée à se prononcer sur les fondements de la foi. Les intégristes ont été amené à dire clairement ce sur quoi ils n’étaient pas d’accord: l’œcuménisme, le dialogue interreligieux, la liberté religieuse, et au fond, une certaine conception de la vérité telle qu’elle apparaît à travers les textes conciliaires.

Vatican II fait désormais partie de la tradition de l’Eglise, et ne s’inscrit pas en rupture. Mais il s’agit d’une tradition vivante, et non figée au XIXe siècle, une tradition capable de se ressourcer à travers l’écoute de la Parole, comme elle l’a fait durant le concile. C’était, déjà, la conception développée par Benoît XVI lors de son grands discours sur l’herméneutique de Vatican II, en 2005.

Certes, on peut se réjouir de cette rupture annoncée, en ce qu’elle conforte l’enseignement conciliaire. Il n’empêche. Toute rupture est amère, et celle-ci ne déroge pas à la règle. Jamais, sans doute, on n’avait été aussi près d’aboutir. Jamais un pape n’avait passé autant d’énergie à œuvrer pour la réconciliation.

Nul ne peut se réjouir, dans l’Eglise, d’assister ainsi à la dérive d’une minorité vers l’intolérance et même la violence, comme on l'a vue à Notre Dame de Paris, lors de la célébration de l’anniversaire du concile. Il y avait un risque de radicalisation en interne. Il se déplace en externe de la communion de l'Église. (source : AP)


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