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du 9 au 13 octobre 2012 (semaine 41)
 

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13 octobre 2012 -
BENOÎT XVI, ÉDITORIALISTE DE "L'OSSERVATORE ROMANO"

A l´occasion du cinquantenaire de Vatican II, ´L´Osservatore Romano´ publie, à 40.000 exemplaires, avec une préface de Benoît XVI, un numéro spécial, en anglais, espagnol et italien. Il sera également disponible sur le web en d'autres langues.

En plus de ces trois langues, il sera disponible en français, en allemand, en portugais et en polonais. Le récit, qui se fonde sur les chroniques de l´époque, propose des points de détail inédits ou peu connus, des photographies, des textes des papes ayant présidé les assises conciliaires ou les ayant vécu, tel le jeune théologien Joseph Ratzinger, qui en fut expert.

Le cahier s´ouvre par un texte que Benoît XVI a composé l´été dernier pour la prochaine publication par les Editions Herder de ses écrits conciliaires, dans une édition supervisée par Mgr Gerhard Ludwig Müller, nouveau préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Dans la préface d
e ce hors série, Benoît XVI assure que les pères conciliaires "ne voulaient pas créer une Eglise nouvelle" et "différente", mais renouvelée. Le pape théologien y réaffirme qu´une "herméneutique de la rupture est absurde, contraire à l´esprit et à la volonté des pères conciliaires".

Les pères conciliaires "n´avaient ni le mandat, ni la charge" de "créer une Eglise nouvelle, différente", écrit ainsi le pape dans ce texte intitulé "Benoît XVI raconte". Le pape assure que les évêques qui participaient au Concile Vatican II "ne pouvaient pas et ne voulaient pas créer une foi différente ou une Eglise nouvelle, mais les comprendre toutes deux de façon plus profonde et donc véritablement les ‘renouveler´".

Dans ce long texte, le pape revient sur la "journée splendide" qui ouvrit le concile le 11 octobre 1962. Il raconte ainsi l´entrée solennelle de plus de 2
,000 pères conciliaires du monde entier dans la basilique Saint-Pierre et y voit "une image de l´Eglise de Jésus-Christ qui embrasse le monde entier, dans laquelle les peuples de la terre se savent unis dans sa paix".

Au fil de ce texte, celui qui était au début du concile le conseiller en théologie de l´archevêque de Cologne évoque alors le "temps d´attente extraordinaire" qu´avait été la préparation de cette assise alors que "le christianisme, qui avait édifié et façonné le monde occidental, semblait perdre toujours plus sa force efficace" et "apparaissait fatigué".

Benoît XVI évoque en particulier les idées "arrêtées" de l´épiscopat du centre de l´Europe qui attendait que soit développé un programme. Et le pape de citer 3 pays: la Belgique, la France et l´Allemagne, qui sont les racines de ce concile. (cf le livre : les racines françaises de Vatican II)

Benoît XVI revient en particulier sur deux documents "mineurs, dont l´importance est apparue seulement peu à peu, avec la réception du concile".

D´abord la Déclaration sur la liberté religieuse qui répondait au fait que "la doctrine de la tolérance, telle qu´elle avait été élaborée en détail par Pie XII, n´apparaissait plus suffisante face à l´évolution de la pensée philosophique et de la manière de concevoir l´Etat moderne".

Puis, la Déclaration Nostra aetate sur les relations de l´Eglise avec les religions non chrétiennes, née de l´intention initiale de préparer un document sur les relations entre l´Eglise et le judaïsme, "un texte devenu intrinsèquement nécessaire après les horreurs de la Shoah".

S´il note que l´importance du thème de Nostra aetate n´était pas prévisible à l´époque, le pape assure également qu´une "faille" de ce texte est apparue par la suite, avec sa réception. Ce texte, explique ainsi Benoît XVI, "parle de la religion uniquement de manière positive et ignore les formes malades et déviées de religion, qui du point de vue historique et théologique ont une vaste portée". (source :
Chiesa)

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