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du 9 au 13 octobre 2012 (semaine 41)
 

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13 octobre 2012 -
LE PRIMAT DE LA COMMUNION ANGLICANE AU SYNODE

" C’est la foi même qui détermine l’oeuvre d’humanisation, mais sans la définition de l’humanité donnée dans le deuxième Adam, l’entreprise humanisante sera creuse, " déclare Doglas Williams qui avait été reçu le même jour par Benoît XVI.

De la teneur cet entretien avec le Pape dans les bureaux du Synode, aucune information n'a été donnée. Dans son intervention devant les évêques, il avait notamment illustré le défi de la nouvelle évangélisation du point de vue anglican.

..."
L’un des aspects les plus importants de la théologie de Vatican II a été le renouveau de l’anthropologie chrétienne. Au lieu du récit néo-scolastique, souvent forcé et artificiel, expliquant les relations entre la grâce et la nature dans la constitution des êtres humains, le Concile se base sur les meilleures intuitions d’une théologie qui était revenue à ses sources les plus anciennes et les plus riches.

" La : théologie de génies spirituels comme Henri de Lubac, qui nous a rappelé ce que cela voulait dire pour la Chrétienté primitive et médiévale parler d’humanité faite à l’image de Dieu et de grâce qui perfectionne et transfigure cette image si longtemps enduite de notre ‘inhumanité’ habituelle. Dans cette perspective, proclamer l’Évangile, c’est proclamer qu’il est enfin possible d’être complètement humain: la foi catholique et chrétienne est un “vrai humanisme”, pour emprunter les mots d’un autre génie du siècle dernier, Jacques Maritain.

... " De Lubac est pourtant clair sur ce que cela ne veut pas dire: nous ne remplaçons pas la tâche évangélisatrice par une campagne d’“humanisation”. “Humaniser avant de christianiser?” demande-t-il. “Si l'entreprise réussit, le christianisme viendra trop tard : la place sera prise. Et pense-t-on que le christianisme n'ait point valeur humanisante ?”. C’est ce qu’il écrit dans son magnifique recueil d’aphorismes, "Paradoxes".

" C’est la foi même qui détermine l’oeuvre d’humanisation, mais sans la définition de l’humanité donnée dans le deuxième Adam, l’entreprise humanisante sera creuse. L’évangélisation, ancienne ou nouvelle, doit être ancrée dans la conviction profonde que nous avons une destinée humaine qui nous distingue et que nous devons montrer et partager avec le monde.

" Ce concept peut être expliqué de différentes façons, mais dans ces brèves remarques, je me concentrerai sur un aspect en particulier. Le fait d’être pleinement humain signifie être recréé à l’image de l’humanité du Christ; et cette humanité est la parfaite “traduction” humaine de la relation du Fils éternel et du Père éternel, une relation se basant sur le don de soi dans l’amour et l’adoration, un torrent de vie envers l’Autre."

..." Considérons-nous avec anxiété les problèmes quotidiens, les diverses infidélités ou menaces à la foi et à la morale, la faiblesse des institutions? Ou bien essayons-nous de chercher Jésus, dans le visage dévoilé de l’image de Dieu à la lumière duquel nous voyons l’image qui se reflète en nous-mêmes et en notre prochain?

Ceci nous rappelle simplement que l’évangélisation découle toujours de quelque chose d’autre: le voyage du disciple vers la maturité en Christ, un voyage qui n’est pas organisé par l’ambition de l’ego mais qui est le résultat de l’impulsion et du dessein de l’Esprit en nous. ..." Je souhaite que nous ne perdions jamais de vue ce qui le rend convaincant à nos yeux et pour chacun d’entre nous dans nos différents ministères."
Rappelons que lors
du Concile Vatican II, des représentants de la Communion anglicane étaient présents en tant qu’observateurs. Et, plus récemment également, lors de l'ouverture du Grand jubilé de l'An 2000, aux côtés de Jean-Paul II. (source : VIS)

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