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FlashPress - Infocatho
du 14 au 17 octobre 2012 (semaine 42)
 

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09 octobre 2012 -
LES EXIGENCES DE LA CONFRONTATION INTERRELIGIEUSE

Dans son intervention, le cardinal
Jean-Louis Tauran, a analysé cette confrontation avec les grandes religions de l'Orient comme une occasion donnée à nos communautés chrétiennes pour approfondir la compréhension de leur propre foi.

" Grâce aux questions qu'une telle confrontation suscite en nous, des chrétiens, ignorant souvent le contenu de leur foi et incapables pour cela de la vivre et d'en vivre, ne sont pas aptes au dialogue interreligieux qui commence toujours par l'affirmation de ses propres convictions: aucune place pour le syncrétisme ou le relativisme!

" Face à des adeptes d'autres religions à l'identité religieuse forte, il est nécessaire de présenter des chrétiens motivés et doctrinalement équipés. Ce qui rend la nouvelle évangélisation une priorité, afin de former des chrétiens cohérents, capables de rendre compte de leur foi, avec des mots simples et sans peur.

Le dialogue interreligieux devient ainsi une occasion d'approfondissement et de témoignage de sa foi. Il me semble qu’aujourd’hui les croyants doivent relever trois défis :

- Le défi de l'identité: qui est mon Dieu? Ma vie est-elle en harmonie avec mes convictions?
- Le défi de l'altérité: celui qui pratique une religion autre que la mienne n'est pas nécessairement un adversaire, mais plutôt un pèlerin de la vérité;
- Le défi du pluralisme :Dieu est à l'œuvre en chaque personne, par des voies connues de Lui seul (AG 7).

Certes, il ne s'agit pas de mettre notre foi entre parenthèses, de plier face aux persécutions et discriminations dont sont victimes tant de nos frères et sœurs de par le monde, en particulier chrétiens. Il faut au contraire dénoncer avec la plus grande vigueur la violence qui blesse et qui tue. Elle est d'autant plus injustifiable quand elle se pare du bouclier d'une religion.

" Cependant, on doit évoquer également des aspects positifs, tels que l'amitié au quotidien qui s'exprime par des gestes de fraternité et de proximité. L'harmonie entre croyants apporte souvent aux sociétés dont ils sont membres une dimension spirituelle de la vie, antidote à la déshumanisation et aux conflits.

" Le 28 octobre 1965, les Pères conciliaires, se référant aux traditions religieuses orientales, n'hésitaient à affirmer que “l'Eglise catholique ne rejette rien de ce qui est bon et saint dans ces religions... qui apportent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes” (Nostra Aetate, 2).(source : VIS)


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