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du 14 au 18 octobre 2012 (semaine 42)
 

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18 octobre 2012 - FSSPX
UN ACCORD AVEC ROME EST "IMPROBABLE"

Dans un entretien à "Kirchliche Umschau ", l’organe de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) en Allemagne, l’abbé Niklaus Pfluger, premier assistant de la Fraternité, a jugé « improbable » un accord à court terme avec Rome.

« La Curie et nous sommes d’avis qu’une union n’a de sens que s’il y a une compréhension commune de la Foi, explique-t-il. Ceci doit être exprimé dans une “déclaration doctrinale”. »

Selon lui, Rome et la Fraternité « ont longuement échangé sur une telle déclaration » jusqu’à ce que Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la FSSPX, présente en avril « un texte informel ». « Or, à notre étonnement, ce texte n’a pas été accepté par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi », regrette l’abbé Pfluger.

Un nouveau texte avait été élaboré début juin lors d’une réunion de travail entre Benoît XVI et le cardinal William Levada, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. C’est ce texte qui a été rejeté par le chapitre général de la Fraternité réuni en juillet à Écône.

Pour l’abbé Pfluger, cet échec des négociations est toutefois à mettre sur le compte « des opposants à une régularisation canonique de la Fraternité ». « Une reconnaissance officielle de la Fraternité serait en effet le signal que l’époque du concile Vatican II est révolue dans l’histoire de l’Église et qu’un nouveau chapitre s’ouvre, » ce que d'après lui, même les plus hautes instances vaticances ne peuvent admettre.

Pour lui, même si la FSSPX « souffre » de son état d’irrégularité canonique, en aucun cas elle ne peut actuellement signer avec Rome. « Nous ne pouvons pas échanger un état imparfait avec un état encore moins parfait, explique-t-il.

L’union avec Rome doit être une amélioration, non pas une altération. Des omissions dans les vérités de Foi, tout comme l’interdiction de critiquer des déclarations douteuses et libérales, seraient une altération, et même une altération essentielle. Cela nous ne le ferons pas. »

Début octobre, Mgr Gerhard Ludwig Müller, nouveau préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait confié à la radio allemande NDR ne voir aucune raison d’ouvrir de nouvelles négociations avec la FSSPX : « Nous ne pouvons pas livrer la foi catholique à des négociations. Il n’y a là pas de compromis. »

Pour l'abbé Pfluger, la stratégie de la FSSPX est donc d’attendre : « Notre influence pénètre profondément dans l’Église, et précisément dans les milieux qui ont un avenir », explique-t-il tandis que « le Concile n’est plus sacro-saint et son auréole s’effrite ».

Et d’accuser « les hommes d’Église modernes » d’avoir « honte de la foi » : « c’est pourquoi ils se préoccupent de la défense de l’environnement, de la redistribution des biens et de l’aide au développement ». (source : DICI)


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