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du 18 au 22 octobre 2012 (semaine 42)
 

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22 octobre 2012 -
L'EXAMEN DE CONSCIENCE DE TOUTE L'ÉGLISE

À mi-parcours du Synode, on peut discerner les deux tendances qui caractérisent les débats, entre jugement sévère sur le monde et nécessité de répondre positivement et avec optimisme aux questions de la société.

Depuis l’ouverture des travaux, les interventions dans la salle du synode se succèdent mais ne se ressemblent pas.

Signe visible de la diversité des réalités vécues et des problématiques, certains participants ont confié leurs peurs face à un monde globalisé et sécularisé, leurs préoccupations pour des pays, en particulier ceux du Proche et Moyen-Orient où les chrétiens sont minoritaires. D’autres ont évoqué des signes d’espérance visibles notamment au sein des paroisses, des petites communautés et des familles.

Beaucoup, pour ne pas dire tous, ont mentionné le rôle indispensable des laïcs et l’importance du dialogue œcuménique et interreligieux dans la Nouvelle évangélisation.

Le 12 octobre, Benoît XVI avait tracé la feuille de route : « Dans le Synode, nous sommes ensemble avec nos contemporains en chemin. »

Dès maintenant , après avoir entendu plus de 150 interventions, le pape peut avoir confiance dans l’évolution des travaux. Depuis le Concile, jamais autant d’évêques (ils sont 262) n’auront été réunis à Rome aussi longtemps pour débattre, en toute liberté, de thématiques aussi vastes. La plupart s’expriment avec liberté et lucidité.

Ce Synode est ainsi plus universel que romain. Au fil des interventions se tisse un examen de conscience, même s’il est difficile, dans l’immédiat, de tirer des conséquences précises de ce qui ressemble à une vaste thérapie collective. Un risque : c'est que la "stabilité" des instances de la Curie s'en affolent.

Il faut faire « bien plus que la simple multiplication de ce que nous avons fait jusqu’ici » a lancé l’archevêque de Medellín (Colombie), ou encore « passer d’un christianisme de tradition à un christianisme d’adhésion personnelle à Jésus-Christ et d’engagement missionnaire ».

L ’absence de prise par l’Église sur ces phénomènes fait dire à Mgr Alexander Thomas Kaliyanil, archevêque de Bulawayo (Zimbabwe) que « les institutions catholiques ont perdu tout pouvoir sur la foi ».

Dans le même temps, le risque de repli est dénoncé par plusieurs, comme Mgr Berhaneyesus Demerew Souraphiel, archevêque d’Addis-Abeba et président de la Conférence épiscopale d’Éthiopie et Érythrée, stigmatisant « les associations religieuses concentrées seulement sur la prière et la dévotion : une sorte de club spirituel ouvert seulement à des membres saints, plus fidèles aux prescriptions du manuel rédigé par leur fondateur qu’aux requêtes de Jésus dans l’Évangile ».

Le nouveau Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, présidé par le subtil Mgr Rino Fisichella, sera-t-il à même d’être la « tour de contrôle » de cette « Église recommençante » que beaucoup de pères synodaux appellent de leurs vœux ? (source : AP)


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