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du 22 au 25 octobre 2012 (semaine 43)
 

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25 octobre 2012 -
LIRE LEURS BIOGRAPHIES ET LEUR DONNER UN SENS

En dehors de la détermination de Benoît XVI à ne pas nommer d’Italiens, d’Européens ou de membres de la curie, les choix qui ont été faits en ce qui concerne les nouveaux cardinaux étaient plutôt prévisibles, à l’exception de celui de Mgr Harvey.

Par delà les propositions du Synode, c'est une position claire et innovante qu'il entend donner à l'Église "à venir", y compris dans l'interprétation du Concile Vatican II

En Amérique latine, la Colombie était le seul grand pays à ne plus avoir aucun cardinal électeur, c’est-à-dire âgé de moins de 80 ans, alors que, il y a encore quelques années, il en avait jusqu’à trois. Sans compter que le pape a eu, cette année, l’occasion de connaître de près les problèmes de ce pays, lors de la visite "ad limina" de son épiscopat.

En ce qui concerne l’Asie, il est facile de comprendre que le choix du patriarche maronite a été fait dans le cadre du voyage au Liban et à la lumière de la dramatique situation en Syrie. Un cardinalat qui est un soutien non négligeable pour les Églises du Moyen-Orient.

Tandis que celui de l’archevêque majeur syro-malankar, en dépit de la jeunesse de celui-ci qui en fait le plus jeune membre du collège cardinalice, constitue non seulement une reconnaissance du grand dynamisme pastoral de cette communauté dans un des pays émergents d'Asie, mais aussi du respect de la tradition de ces anciennes chrétienté et de l’importance des rites orientaux au sein de l’Eglise catholique.

Il était naturel que les Philippines, seul grand pays d’Asie à majorité catholique, aient de nouveau au moins un cardinal électeur, d'autant que les conflits sont parfois violents avec un Islam dans certaines provinces. Il fallait choisir entre deux diocèses : Cebu, le plus grand, ou Manille, celui de la capitale. C’est le second, dont Tagle est l’archevêque, qui a été retenu.

Un effet collatéral de ce dernier choix est que le collège cardinalice comptera parmi ses membres l’un des auteurs de la très répandue et controversée "Histoire du concile Vatican II" de "l’école de Bologne", cette dernière défendant une herméneutique de la "rupture".

Nous reviendrons sur cette apparente contradiction avec l'herméneurique de continuité qui semble être celle de Benoît XVI, mais qu'il faut éclairer par toute la partie finale de son discours du 22 décembre 2005 consacré précisément à l’analyse de cette innovation conciliaire. "Qui a été une innovation non pas de "rupture" – avait-t-il déclaré – mais de "réforme dans la continuité".

Pour en revenir à la liste des nouveaux cardinaux, on notera également que, en ce qui concerne le continent africain, le prélat choisi est l’archevêque de la capitale fédérale du Nigeria, pays qui compte déjà un cardinal en la personne de l’archevêque de Lagos. Dans ce cas aussi, la volonté de doubler le nombre de cardinaux dans le pays n’est pas une surprise, si l’on tient compte de l’attention et de l’implication avec lesquelles le Saint-Siège suit les informations relatives aux conflits ethnico-religieux entre musulmans et chrétiens qui ensanglantent ce grand pays africain.

Enfin, on peut remarquer que, cette fois-ci, Benoît XVI n’a pas voulu dépasser le chiffre plafond de 120 cardinaux électeurs. C’est en effet le nombre de cardinaux ayant le droit de vote au conclave qu’il y aura à la date de la cérémonie.

Actuellement on compte 116 cardinaux électeurs, mais deux d’entre eux vont franchir la limite des 80 ans avant que le consistoire n’ait lieu : Francis Arinze le 1er novembre et Renato Raffaele Martino le 23. (source : VIS)

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