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du 26 au 29 octobre 2012 (semaine 43)
 

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29 octobre 2012 - Synode
LE
MESSAGE AU PEUPLE DE DIEU

C'est un message qui se tourne vers les Eglises des différentes régions du monde et adresse à chacune d’entre elles des paroles d’encouragement pour l’annonce de l’Evangile, dans la ligne même du concile Vatican II.

Il a été présenté le 26 octobre par le cardinal Giuseppe Betori, archevêque de Florence, Mgr. Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier et Mgr. Luis Antonio G.Tagle, archevêque de Manille.

Ce document a été lu par plusieurs intervenants en cinq langues : italien, français, espagnol, anglais et allemand. Ce texte de plus de dix pages rappelle que la nouvelle évangélisation est une urgence pour le monde, il invite les chrétiens à annoncer l’Evangile avec courage et sérénité, en dépassant la peur dans la foi.

Ce message s’adresse « au Peuple de Dieu », décrit comme souvent distrait et confus, et comparé à la Samaritaine qui se rend au puits dans l’Evangile de Saint Jean : avec une amphore vide. Ce peuple de Dieu a soif de Dieu, il en a la nostalgie, et c’est vers lui que l’Eglise doit aller pour que Dieu lui soit à nouveau proche. Comme la Samaritaine, écrit le Message du Synode, celui qui rencontre Jésus ne peut que devenir le témoin de l’annonce du salut et de l’espérance de l’Evangile : conduire l’humanité d’aujourd’hui vers Jésus, voilà l’urgence du monde.

Certains évêques ont évoqué un texte remarquable et touchant, d’autres l’ont qualifié de très bel outil pour l'évangélisation. Il est le visage de l’Eglise Universelle. Une Eglise dont « la mission, cette fois, ne concerne pas seulement une extension géographique, mais cherche à rejoindre les replis les plus cachés du cœur de nos contemporains, pour les porter à la rencontre avec Jésus ». « C’est une urgence qui touche toutes les régions du monde ».

Il ne s’agit pas de tout recommencer à zéro ni de raisonner en termes de stratégies mais de s’insérer dans le long chemin de la proclamation de l’Evangile. Pour cela l’Eglise doit se laisser évangéliser, se convertir. « Elle doit reconnaitre avec humilité que les pauvretés et les faiblesses de ses membres pèsent sur la crédibilité de la mission ». Conversion donc mais dans le même temps confiance dans la force de l’Esprit « pour vaincre la peur par la foi, le découragement par l’espérance l’indifférence par l’amour ».

Les défis de ce monde sont nombreux : globalisation, sécularisation, migrations, pauvreté, crise de l’hégémonie de la politique et de l’Etat, mais le message insiste : l’Eglise ne doit pas les craindre mais les considérer comme des occasions de diffusion de la foi et de la communion, comme une opportunité de repenser sa présence dans la société.

A l’image des différentes interventions ce texte insiste sur le rôle décisif des laïcs, diacres et catéchistes, et sur la place centrale de la famille dans la Nouvelle Evangélisation, des familles qui doivent être soutenues et accompagnées. Un passage évoque la douloureuse question, soulevée par plusieurs pères synodaux, des divorcés remariés rappelant « qu’ils demeurent membres de l’Eglise même s’ils ne peuvent recevoir l’absolution sacramentelle et l’Eucharistie ».

Le message mentionne par ailleurs l’importance du dialogue œcuménique mais aussi interreligieux dans la nouvelle évangélisation. « Le dialogue entre les religions veut être une contribution à la paix, il refuse tout fondamentalisme et dénonce toute violence visant les croyants ». Une attention particulière est également apportée aux jeunes, au monde des communications sociales et au dialogue avec le monde des sciences, de la culture et de l’art qui ouvre le chemin de la beauté : « voie particulièrement efficace pour la nouvelle évangélisation ».

Le document du Synode cite ensuite les paroisses comme des lieux incontournables d’évangélisation et rappelle l’importance de la vie consacrée et de la formation permanente pour les prêtres et les religieux. Le document invite aussi les laïcs à l’annonce de l’Evangile, en communion avec l’Eglise. Une attention toute particulière est mise sur le dossier des jeunes, dans une perspective d’écoute et de dialogue pour accompagner leur enthousiasme plutôt que de le mortifier.

Et parmi les symboles d’authenticité de la nouvelle évangélisation le texte met l’accent sur la contemplation et la proximité avec les plus pauvres. C’est en se tournant vers les Eglises locales que se referme ce long texte. Prenant en compte la diversité des réalités vécues : sécularisation, pauvreté, violences, persécutions, conflits internes un message particulier est adressé à chaque continent.

Dans sa dernière partie, le Message au peuple de Dieu s’adresse aux Eglises des différentes parties du monde et à chacune adresse des paroles d’encouragement pour l’annonce de l’Evangile : aux Eglises d’Orient, il souhaite de pouvoir pratiquer la foi dans des conditions de paix et de liberté religieuse ; à l’Eglise d’Afrique, il demande de développer l’évangélisation dans la rencontre entre les anciennes et les nouvelles cultures, appelant les gouvernements à faire cesser les conflits et les violences.

Les chrétiens d’Amérique du Nord, qui vivent dans une culture parfois très éloignée de l’Evangile, doivent se concentrer sur la conversion, et être ouverts à l’accueil des immigrés et des réfugiés. L’Amérique Latine est invitée à vivre la mission permanente pour affronter les défis d’aujourd’hui comme la pauvreté, la violence, dans le nouveau contexte de pluralisme religieux. L’Eglise en Asie, même s’il s’agit d’une minorité, souvent en marge de la société et persécutée, est encouragée et invitée à consolider sa foi.

L’Europe, marquée par la sécularisation souvent agressive et blessée par des décennies de régimes et d’idéologies ennemies de Dieu et de l’homme, a cependant créé, dit le Synode, une culture et un humanisme capable de donner un visage à la dignité de la personne et à la construction du bien commun ; les difficultés du présent ne doivent donc pas abattre les chrétiens européens, mais être perçues comme un défi. A l’Océanie enfin, on demande de poursuivre son engagement à prêcher l’Evangile.

Le Message se conclut en invoquant Marie, Etoile de la Nouvelle Evangélisation. (source : Radio-Vatican)


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