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du 8 au 10 décembre 2012 (semaine 49)
 

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10 décembre 2012 -
LA LAICITE A LA FRANCAISE N’EST PAS UN BON MODÈLE

Il s’agit avant tout pour le cardinal Scola de la soi-disant neutralité qu’impose la laïcité et qui est pour lui « très problématique ». Les États-Unis et la France ont été commentés dans son discours.

A la veille de la Saint-Ambroise, patron de la ville de Milan, l'archevêque de Milan, dans un discours intitulé « L’Edit de Milan : Initium Libertatis » faisait référence au 1700ème anniversaire de cet Edit qui a libéralisé le culte chrétien dans l’empire romain de Constantin. C’était en 313.

S’il a critiqué le « modèle français de laïcité », c’est surtout en référence à la situation aux Etats-Unis concernant la réforme du système de santé. L’épiscopat américain s’oppose à ce sujet au Président Obama parce que cette réforme impose à tous les hôpitaux, y compris catholiques, des services concernant la couverture sociale qui sont contraires aux enseignements de l’Eglise, notamment des facilités d’avortement.

C’est apparemment en se référant à la loi française de séparation de l’Eglise et de l’Etat qu’a été élaboré cette évolution. Pour le cardinal Scola   « il est apparu pour beaucoup comme une réponse adaptée pour garantir une pleine liberté religieuse, spécialement pour les groupes minoritaires ».

Or, liberté religieuse et neutralité de l’Etat sont de plus en plus superposées finissant par se confondre. Mais, en réalité, a dit l’archevêque de Milan, et pour our des motifs à caractère à la fois théorique et historique, « la ´laïcité à la française´ a fini par devenir un modèle peu favorable au phénomène religieux ».

Il a poursuivi en affirmant que « l´idée même de ´neutralité´ s´est révélée très problématique, surtout parce qu´elle n´est pas applicable à la société civile, dont l´Etat doit toujours respecter la priorité, en se limitant à la gouverner, sans prétendre la gérer".

De ce fait il faut remarquer que, les divisions les plus profondes au sein des sociétés occidentales, et surtout européennes, sont celles entre « a culture sécularisée et le phénomène religieux », et non pas « entre les différentes croyances ». Quant aux lois elles ne sont ni neutres ni objectives. Elles permettent à l’Etat de répandre impunément « une culture fortement marquée par une vision sécularisée de l’homme et du monde, sans ouverture au transcendant ».

Il faut alorsregarder la laïcité d’une autre manière. Elle n’est pas un détachement une impossible neutralisation des visions qui s’expriment dans la société. Elle doit, au contraire, s’ouvrir à de nouveaux espaces qui permettent à chacun « d’apporter sa contribution à la construction du bien commun ». (source : AP)

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