Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du du 1 au 5 janvier 2013 (semaine 01)
 

-
5 janvier 2013- - Québec
PEUT-ON EFFACER TOUTE CETTE CULTURE RELIGIEUSE


Il y a 30 ans, le diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière était considéré comme "le plus catholique au monde." Aujourd'hui il vit à l’heure du pluralisme et même ... de la disparition des crèches.

Il y a 30 ans, 99,8 % de sa population était catholique. Aujourd’hui, à l’instar du reste du Québec, la situation a bien changé. À la veille de Noël, son évêque Mgr Yvon-Joseph Moreau réfléchit à ce qu’apporte cette fête à cette nouvelle société.

Difficulté de trouver des crèches dans les grands magasins, réticence à utiliser la formule « joyeux Noël », débats successifs sur les crèches et les décorations de Noël dans les lieux publics. Même s’il exprime une certaine amertume face l’effacement public de certaines traditions religieuses, Mgr Moreau aborde plutôt ces enjeux avec « espérance » sur la radio canadienne RVM.

Il aurait souhaité que davantage de médias relèvent la récente lettre de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec au sujet du pluralisme au sein de la société québécoise. « Il me semble qu’il y a là un dialogue et une ouverture. L’Église du Québec reconnaît qu’on n’est plus dans un monde de chrétienté, souligne-t-il. Mais nous avons encore un apport positif à apporter, pour un 'vivre ensemble' plus harmonieux, plus riche, de la diversité des différents groupes qui forment l’identité québécoise. »

« Au Québec, nous avons un grand défi : l’apprentissage de la différence dans le respect, le dépassement de la méfiance devant celui qui est étranger par ses croyances, sa culture, sa langue ou sa religion. Même à l’intérieur de la société québécoise, des cultures religieuses différentes s’expriment, certains Québécois sont de culture chrétienne, d’autres agnostique, et d’autres « religieuse » mais plus vague. Mais la question demeure : comment vivre dans un respect ? »

Sans pessimisme, il croit que l’Église catholique doit vivre « un temps de purgatoire, un temps de purification », afin de retrouver « sa juste place dans la société québécoise ». Ce temps est également nécessaire à la société pour qu’elle puisse changer « son regard » et « sa perception » de l’Église, croit Mgr Moreau.

Pas étonnant alors que l’évêque perçoive en Noël la présence « d’un Dieu qui nous rejoint dans les situations de nos limites ». « Dieu s’est fait homme pour nous apprendre à devenir des humains », illustre simplement Mgr Moreau au sujet d’une naissance qui se lit à travers la Résurrection, qui devient alors « la sortie du monde des limites ».

" J’avais déjà remarqué une certaine difficulté à se procurer des crèches l’an dernier. Mais cette année, je n’ai vu ni carte de Noël religieuse, ni crèche. J'ai vu pourtant des crèches 'made in China', admet-il en riant.

Il croit que cette tendance est le signe qu’il y a encore un équilibre à atteindre au Québec lorsqu’arrive Noël. Il évoque un « manque d’ouverture à la dimension religieuse de Noël », qui demeure importante pour bien des croyants et dont les magasins devraient tenir compte.

"Cette nuit de Noël reste une nuit sainte, précise Mgr Moreau, tant et aussi longtemps qu’elle est « source de paix, de joie et d’espoir ». (source : RVM)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil