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du 1 au 5 janvier 2013 (semaine 01)
 

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5 janvier 2013- - Malaisie
CHRÉTIENS, ILS ONT ÉTÉ ENREGISTRÉS MUSULMANS


Dans la partie malaisienne de l’île de Bornéo, des chrétiens aborigènes, en raison de leur patronyme, continuent d’être systématiquement enregistrés comme musulmans sur leur carte d’identité.

Depuis 1999, la carte d’identité nationale, le passeport et le permis de conduire ont été progressivement remplacés en Malaisie, par une carte d’identité « universelle », la MyKad, établie sur des données biométriques.

Présentée comme le fruit d’une technologie avancée, cette carte à puce universelle d’identité contient des informations telles que la date et le lieu de naissance, le sexe, le nom des parents, l’origine ethnique, la religion, une photo et les empreintes digitales. Tout citoyen âgé de plus de 12 ans doit aujourd’hui posséder sa MyKad où sont en outre enregistrées des données confidentielles.

Il y a d'une part « l’oubli » de plusieurs milliers de Malaisiens, qui n’ont pas de MyKad et donc aucune existence légale et dans ces dysfonctionnements épinglés par la presse malaisienne, la question des chrétiens aborigènes de Sabah, enregistrés systématiquement comme musulmans sur leur MyKad.

Or l’Etat de Sabah, deuxième territoire de Malaisie par sa superficie, est l’un de ceux comptant le plus de chrétiens, malgré une récente immigration musulmane. Et les chrétiens autochtones de l’Etat de Sabah ont été enregistrés comme musulmans, et ce en raison de leur patronyme.

Trois femmes de l’ethnie Dusun Bonggi – dont l’action en justice symbolise aujourd’hui le préjudice de l’ensemble de la communauté chrétienne de Bornéo – ont été baptisées au sein de l’Eglise protestante Sidang Injil Borneo (SIB), mais elles sont des Bumiputra, aborigènes que le gouvernement assimile aux Malais et considère donc comme musulmans de fait.

Cette confusion entre la pratique de la langue arabe et l’islam est récurrente au sein de l’administration malaisienne, comme en témoigne la polémique qui dure depuis des années sur l’utilisation du mot ‘Allah’ par des non-musulmans, et ce, bien qu’il soit attesté que ce terme, d’origine préislamique, a toujours été employé par les chrétiens de langue malaise pour dire « Dieu ».

Le 12 décembre, le gouvernement malaisien déclarait donner « officiellement son feu vert » au NRD pour qu’il corrige les erreurs des MyKad sans accord préalable du tribunal islamique. Une déclaration qui était accueillie avec soulagement par la Christian Fellowship Commission qui espére que cette avancée profitera aux autres chrétiens en butte aux mêmes difficultés. (source : Asianews)


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