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5 janvier 2013 - Syrie
ILS PILLENT NOTRE BLÉ ET LE VENDENT AUX TURCS

L´archevêque syrien catholique d´Hassaké-Nisibe, a adressé un appel urgent à l'ONU et à la FAO : le blé de la Haute Mésopotamie a été pillé et vendu en Turquie, entrainant la famine pour des centaines de milliers de réfugiés.

"La situation pourrait devenir bientôt catastrophique", souligne Mgr Jacques Behnan Hindo, qui espère obtenir aussi une intervention immédiate de l´Irak, le pays frontalier, pour faire face à la situation d´urgence humanitaire qui touche des centaines de milliers de personnes dans la région de Jézirah.

Au début de l´hiver, toute activité économique est paralysée. Les routes de ravitaillement à l´ouest sont coupées depuis plus d´un mois. Le manque de carburant empêche de chauffer les habitations et a bloqué l´ensemble des activités agricoles.

Cela alors que débute la saison des semailles. De plus, les silos à blé ont été pillés et les céréales vendues aux commerçants turcs qui les ont acheminées vers leur pays.

C'est pourquoi il demande une aide alimentaire au Premier Ministre irakien Al-Maliki, responsable politique du pays limitrophe. C'est une demande concrète : « Nous vous prions de nous secourir très rapidement en envoyant 600 citernes de fioul, 300 citernes d'essence et des tonnes de farine ». Et d´autres produits vitaux, tels que le lait pour les enfants et les médicaments, rappelant les souffrances vécues par les Irakiens lors du blocus de leur pays.

« Nous souffrons de ce dont le peuple irakien à souffert de l'imposition du blocus. Les premières victimes furent les enfants. Vous avez éprouvé, tant dans vos corps que dans vos âmes e t dans vos enfants, toute l'injustice qui en résulta. Car le seul à être puni est le peuple et non pas les gouvernements. Les Etats ainsi placent leurs intérêts plus haut que les intérêts des hommes, même plus haut que les droits de Dieu dans ses créations ».

La région de Jézirah, avec les centres urbains de Kamishly et Hassaké (chef-lieu du gouvernorat homonyme) comptait un million et demi d'habitants auxquels sont venus s'ajouter depuis le début de la guerre civile au moins 400.000 réfugiés provenant d'Alep, d'Homs, de Deir Ez-Zor et de Damas. (source : Fides)

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