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16 janvier 2013 -
RELIGIONS ET PARTIS À L'ÉPREUVE DE LA DÉMOCRATIE

La revue semestrielle de la" Fondation Internationale Oasis" apporte une réflexion très documentée et très approfondie qui interroge le monde arabe, les pays voisins et tout l’Occident, qu'ils soient acteurs, laïcs et religieux, modérés et extrémistes.

Cela commence par une lecture de l'actualité, avec Riadh Chaibi, Tewfik Aclmandos et Paolo Gomaarsca.

Après avoir décapité des dictatures de toute sorte, les protagonistes des révoltes arabes traversent aujourd’hui une transition qui interroge même les pays voisins et tout l’Occident. Mais d’autres acteurs, laïcs et religieux, modérés et extrémistes, sont pleinement entrés dans l’arène en même temps que les voix de la rue.

Qui l’emportera ? Qu’il s’agisse de la Tunisie, avec le débat sur la liberté d’expression, sur l’adoption formelle ou implicite de la sharî‘a au sein d’un État moderne et sur le sens d’un parti au référentiel religieux, de ce qui se joue en Égypte et de l’ambitieuse Turquie, tout donne à réfléchir aux rapports entre la foi et la place publique, aux risques d’idéologisation de la religion, mais également d’intolérance laïciste.

Les revendications des peuples arabes posent une question universelle, tandis que la question de l’ouverture à la transcendance dans une démocratie libérale occupe de nouveau le devant de la scène. Un sujet d’une actualité inattendue, mais sans nostalgie passéiste.

Dans une deuxième partie, cette actualité est éclairée par plusieurs documents fondamentaux.

Dans les discours prononcés par Benoît XVI lors de son voyage apostolique au Liban en septembre dernier, on peut retracer le cheminement d’une réflexion sur les blessures actuelles du Moyen Orient, souvent communes à celui-ci et à l’Occident, ainsi que sur l’expression publique de la religion. Un sujet que le Pape aborde également dans un passage de l’Exhortation Apostolique Ecclesia in Medio Oriente, qui acquiert davantage de relief grâce à sa mise en parallèle avec la proposition d’« État civique » faite par l’intellectuel shi’ite Muhammad Mahdî Shamseddine, mais aussi avec la réflexion de Jacques Maritain sur le pluralisme et la démocratie.

Une troisième parte retrace les rencontres conjointes à cette réflexion.

Un entretien avec le ministre turc des Affaires européennes et négociateur en chef pour l’adhésion à l’Union européenne, nous fait voir la Turquie d’aujourd’hui sans filtre. Sa brillante carrière, la détermination qu’il affiche dans sa description de la course dans laquelle s’est lancé son pays dans le domaine économique et politique, mais aussi sa promptitude à réagir sur des sujets sensibles, rappellent certains atouts qui poussent à considérer aujourd’hui la Turquie avec attention, et pas seulement sous un angle géostratégique, aussi bien à l’Est qu’à l’Ouest. « La Turquie n’est plus trop grande, trop pauvre ni trop musulmane » - commentent Marialaura Conte - Michele Brignone.

Le récit personnel d’un Évêque arabe chrétien, Maroun Lahham, entre le Maghreb et le Moyen Orient fait apparaître les difficultés et les différences au quotidien, mais aussi une certitude commune à tous ceux qui vivent plongés dans un environnement musulman.

Même en Extrême Orient, en Indonésie, la vie des chrétiens n’est pas facile : ils paient actuellement un lourd tribut aux extrémistes, tandis que l’État se montre trop faible. Dans la Syrie médiévale, le poète et philosophe al-Ma‘arrî raconte un voyage fantastique dans l’au-delà ; une satire qui montre la force corrosive du rationalisme, mais également son incapacité à se substituer aux religions historiques.

La Fondation internationale Oasis et le cardinal Scola donnent un ensemble, à nos yeux indispensable, pour qui veu mieux connaître ces nouvelles données intenationales, sociales, politiques et religieuses. (source : Oasis-Marcianum)

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