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du 25 au 28 janvier 2013 (semaine 04)
 

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28 janvier 2013 -
LES SÉMINAIRES DÉPENDRONT DE LA CONGRÉGATION DU CLERGÉ

Jusqu'à maintenant, la formation des futurs prêtres dans les séminaires dépendait de la compétence de la Congrégation pour
l'éducation catholique. Désormais ils sont dans la compétence de la Congrégation pour le clergé.

Un motu proprio publié le vendredi 25 janvier (Ministorum Institutio)
l'annonce et en donne les raisons. Apparemment, une telle évolution dans la répartition des compétences apparaît anodine, relevant d’une simple mise en cohérence somme toute évidente. Pourtant, de tels ajustements, parce qu’ils ne sont pas quotidiens à Rome, soulignent la volonté du pape.

La Congrégation pour le clergé, dirigée par le cardinal italien Mauro Piacenza, sera désormais intégralement responsable de tous les domaines touchant la vie du clergé, depuis la pastorale des vocations et la formation initiale, puis permanente, jusqu’au gouvernement pastoral et disciplinaire de ses membres, et non pas d'une simple scolarité, fut-elle universitaire.

Dans l'Osservatore Romano, le cardinal Piacenza en souligne d'ailleurs la signfication. « Le primat de la prière », lecture quotidienne de la "Liturgie des Heures" et la célébration eucharistique ont une place essentielles dans la vie du prêtre et appellent à définir « le profil authentique de l’identité sacerdotale, évitant ainsi des déceptions douloureuses, qui, durant les dernières décennies, ont réduit la vocation à un choix subjectif. ».

Celui qui fut le principal animateur de la récente "Année du prêtre" rappelle que la vocation doit être considérée comme « la réponse de la personne à un appel objectif de Dieu ». Il appelle de ses vœux « une élévation de la tonalité spirituelle, et donc aussi humaine et culturelle, des prêtres. »

L'oeuvre du cardinal Piacenza ne fut donc pas seulement de mettre en oeuvre cette Année du prêtre, mais avec ses adjoints d'adapter pour l'avenir, ce que Benoît XVI avait en vue dans ce changement de compétence.

Le Motu proprio " Ministrorum Institutio" rappelle que "la formation des ministres sacrés fut une des préoccupations majeures du concile Vatican II", qui se déclara conscient de ce que le renouveau espéré de l'Eglise passe en grande partie par celui du ministère sacerdotal et d'une formation sacerdotale prioritaire.

"Le canon 232 du CIC reconnaît à l'Eglise le droit exclusif de pourvoir à la formation de qui est destiné aux ministères sacrés, laquelle se déroule généralement dans les séminaires". De fait, Vatican II "avait déclaré que les grands séminaires étaient nécessaires à la formation sacerdotale et que l'enseignement fourni devait être spécifiquement sacerdotal, totalement orientés vers la formation spirituelle et pastorale des prêtres".

" Avec le nouveau code de droit canonique les séminaires relèvent clairement de la formation du clergé". rappelle le "Motu proprio".

" Comme l'a rappelé Jean-Paul II dans l'exhortation "Pastor Dabo Vobis" (de 1992), la formation permanente des prêtres est le prolongement naturel et indispensable du processus de formation de la personnalité presbytérale qui débute et se complète au séminaire en vue de l'ordination.

" Il est par conséquent opportun de confier à la Congrégation pour le clergé la gestion de tout ce qui touche à la formation et à la vie des prêtres et des diacres, de la pastorale des vocations à la sélection des candidats au sacerdoce, leur formation intellectuelle et spirituelle, doctrinale et pastorale, dans les séminaires comme dans les centres de formation des diacres permanents, y compris leur formation continue, leurs conditions de vie, les modes d'exercice de leur ministère et leur assistance sociale".

C'est ce que Benoît XV, sans bruit mais efficacement, entend mettre en oeuvre, dans son souci d'appliquer en toutes choses les orientations et les décisions du Concile. (source : VIS)

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