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01 février 2013 -
LA FOI ET L'AMOUR DANS LE SACREMENT DU MARIAGE

Recevant, le samedi 26 janvier, les membres du Tribunal de la Rote romaine à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire au Vatican, le pape leur a demandé d’approfondir leur réflexion sur le lien entre foi et mariage.

Pour être un sacrement, le mariage catholique, lien indissoluble entre un homme et une femme, « n’exige pas la foi personnelle des époux », a rappelé Benoît XVI. « La condition minimale nécessaire est « l’intention de faire ce que veut l’Église ».», a-t-il expliqué devant les auditeurs et les avocats de la Rote, le tribunal du Vatican qui, entre autres attributions, statue sur les demandes de reconnaissance de nullité de mariage.

Mais, a poursuivi le pape dans son discours, citant un document de la Commission théologique internationale de 1977, « si on ne perçoit aucune trace de foi (ou de disposition à croire), ni aucun désir de grâce ou de salut, se pose le problème de savoir si, en réalité, l’intention générale, et vraiment sacramentelle, est présente ou non, et si le mariage est contracté de manière valide ou non ».

Sans en faire un motif clair de nullité, car « il n’y a d’automatisme absolu entre le manque de foi et invalidité », a souligné le pape. Mais il estime que le manque de foi d’un des époux peut nuire aux fruits attendus du mariage : fécondité, fidélité conjugale et indissolubilité.

Il reconnaît les « difficultés juridiques et pratiques » que cela entraîne. C’est pourquoi il a invité la Rote à approfondir sa réflexion sur le sujet, « surtout dans le contexte actuel .»

En effet, Benoît XVI constate que « le subjectivisme et le relativisme éthique et religieux » présents dans la culture contemporaine, diffusent une mentalité selon laquelle « une personne devient elle-même en restant « autonome », et entre en contact avec l’autre seulement dans des relations qui peuvent s’interrompre à tout moment ». Cette conception rend objectivement le mariage chrétien difficile à comprendre.

« Le refus de la proposition divine conduit à un déséquilibre profond des relations humaines » : « La foi est importante dans la réalisation de l’authentique bien conjugal qui consiste simplement dans le fait de vouloir le bien de l’autre ».

Soulignant enfin combien de nombreux époux vivant l’union matrimoniale dans la perspective chrétienne ont réussi à surmonter des situations les plus difficiles, Benoît XVI a tenu à saluer « le précieux sacrifice » des époux abandonnés par leur conjoint ou qui ont dû divorcer, et qui ne se sont pas engagés dans une autre relation.

À plusieurs reprises, Joseph Ratzinger, lorsqu’il était archevêque de Munich, puis préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait exprimé, et toujours avec précaution, son souci du lien entre foi et mariage. Il faudrait clarifier, écrivait-il, si tout mariage entre deux baptisés est de ce fait un mariage sacramentel. Car au fondement de tout sacrement se trouve la foi. » (source : News.va)


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