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du 29 janvier au 1 février 2012 (semaine 05)
 

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01 février 2013 -
LE NOUVEAU VISAGE DU PROTESTANTISME FRANÇAIS

Une page s'est tournée pour le protestantisme français ces dernières semaines de 2012. Les deux Eglises « historiques », l’Eglise Réformée de France et l’Eglise Evangélique Luthérienne de France sont entrées dans leur processus d’union.

Avec la ratification par chaque paroisse des statuts de la nouvelle Eglise qu’elles forment désormais, l’Eglise Protestante Unie de France – Communion luthérienne et réformée (EPUdF), ratifie une union préparée de longue date. L’approbation des nouveaux statuts par l’ensemble des Eglises locales réunies en assemblées générales extraordinaires est la phase finale d’un long cheminement commencé il y a plus de dix ans.

En 2001, la paroisse de Bourg-la-Reine, petite commune de banlieue parisienne, adressait un appel à l’union aux synodes nationaux de l’EELF et de l’ERF. Cet appel a été d’autant mieux entendu qu’il venait d’une paroisse luthérienne comportant un grand nombre de paroissiens réformés dans ses rangs, pour qui l’union luthéro-réformée était déjà une réalité quotidienne.

Les synodes nationaux luthérien et réformé ont validé en 2007 le principe d’une Eglise unique, et en 2009 celui de structures nationales communes. Le nom de la nouvelle Eglise a été choisi en 2011.

Pour en arriver là, il aura fallu que les deux Eglises trouvent un terrain d’accord sur un certain nombre de points. Le principe du respect de l’identité propre de chaque paroisse n’a pas suscité la controverse ; en revanche, la question de la gouvernance des structures régionales a été plus épineuse. Les régions de l’ERF sont en effet régies par un conseil composé de ministres et de laïcs, alors que celles de l’EELF sont placées sous l’autorité d’un inspecteur ecclésiastique (autrement dit d’un évêque).

L’accord actuel choisit de ne pas choisir et de conserver les deux types de structure régionale, soulignant ainsi l’une des principales différences théologiques subsistant aujourd’hui entre luthériens et réformés. Quant à la formation des pasteurs, elle est déjà commune depuis plusieurs décennies au sein de l’Institut Protestant de Théologie (IPT) et ses deux antennes de Paris et Montpellier. La commission des ministères, organe chargé du suivi et de l’évaluation des candidats au pastorat, sera désormais unique et composée de représentants des deux confessions.

Les protestants historiques français espèrent ainsi rendre plus visible leur témoignage d’une foi commune fondée sur la Bible à l’approche de l’année 2017, qui marquera les cinq cent ans de la Réforme symboliquement datée du jour d’octobre 1517 où Martin Luther a placardé ses 95 thèses sur la porte de l’église de Wittenberg.

Ils y voient aussi un signe d’avancée œcuménique, en attendant, peut-être, que d’autres dénominations les rejoignent au sein de l’Eglise Protestante Unie. Dans l’immédiat, tous les regards sont tournés vers le premier synode national, prévu à Lyon en mai 2013, qui fêtera le chemin accompli et verra à sa tête le pasteur François Clavairoly, pasteur réformé mais aussi très proche de l'Église évangélique luthérienne. (source : AP)

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