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du 4 au 7 mars 2013 (semaine 10)
 

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7 mars 2013 -
ILS VEULENT ÊTRE MIEUX INFORMÉS


Les cardinaux ont décidé de prendre tout leur temps, pour une entrée en conclave la mieux informée possible. On ressent comme un relent du début de Vatican II : de ne pas laisser la curie leur dicter l’organisation de cette période de consultation.

Ils ont décidé qu’il était urgent d’attendre avant de voter l’entrée en conclave. Signe que les non-résidents, ceux qui viennent des Églises locales, refusent de se laisser imposer l’agenda prévu par la Curie, et son mode d’organisation. Ainsi, la méditation du prédicateur de la maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa, lundi, a créé un peu d’agacement, car, même si elle est prévue par la Constitution apostolique, certains ont glissé qu’« ils n’avaient pas fait le voyage à Rome pour entendre une telle exhortation ».

Quant aux prises de parole, certains cardinaux les ont transformées en une suite de monologues plus qu’à un véritable dialogue. A contrario, la demi-heure de pause est appréciée parce qu’elle permet de « vrais » contacts.

« Les cardinaux veulent être maîtres de leur propre rythme de réflexion et pouvoir consulter, le cas échéant, ceux qu’ils souhaitent », a noté mardi le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège. Pour disposer de plus de temps libre, ils ont donc décidé de ne tenir qu’une congrégation le mardi matin, et une le mercredi matin.

L’essentiel du préconclave devrait donc se jouer à l’extérieur, lors de rencontres informelles entre groupes de même nationalité, ou de langue. Une manière aussi de se garder de l’influence italienne, que l’on accuse ici, à tort ou à raison, d’être à l’origine de la crise que traverse la Curie.

« Nous prendrons le temps qu’il faudra. C’est la décision la plus importante de notre vie. Plus longues seront les congrégations, meilleur sera le conclave », a confirmé mardi le cardinal américain Sean O’Malley, archevêque de Boston. Et le cardinal Daniel Nicholas DiNardo, a précisé : « Les cardinaux doivent disposer de tout le temps nécessaire pour construire leur jugement sur le fond. » Même au risque de ne pas être présents dans leurs diocèses pour le dimanche des Rameaux.

Sur le fond, les sujets abordés par les cardinaux durant les congrégations donnent une juste vision des thèmes qui dominent cette élection : l’activité des dicastères à Rome, avec toutes les questions sur la gouvernance, mais aussi le rapport entre Rome et les épiscopats locaux. Les demandes se font de plus en plus insistantes des diocèses les plus importants pour une meilleure concertation et prise en compte des besoins locaux.

Enfin, ressort l’urgence d’adapter le message évangélique aux différents contextes culturels auxquels sont confrontés les catholiques dans le monde. (source : News.va)


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