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22 mars 2012 -
DES PERSPECTIVES OECUMÉNIQUES PLEINES DE PROMESSE

Alors que la rencontre entre la patriarche Bartholomée et le pape François constituait un moment privilégié, le métropolite Emmanuel de France disait sa surprise devant ce nouveau style de la papauté, différent de celui des prédécesseurs.

« Une approche beaucoup plus humaine que celle jamais perçue au Vatican, même avec Jean XXIII, Paul VI et leurs successeurs ».

Rappelant qu’en 2014 catholiques et protestants commémoreront le cinquantenaire de la rencontre à Jérusalem du Patriarche Athénagoras et de Paul VI, Mgr Emmanuel espère que cet événement entrainera l’élan imprimé par Benoît XVI encore plus loin dans le dialogue.

Faisant un parallèle avec son prédécesseur, théologien de haut vol connaissant parfaitement la théologie orthodoxe Mgr Emmanuel estime que « la personnalité du pape François lui permettra peut-être de poser des gestes plus concrets, en particulier dans le domaine de l’écologie chère aux deux hommes ».

Le Secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), le pasteur luthétien Olav Fykse Tveit qui était présent à Rome, espère « une atmosphère plus ouverte dans les relations œcuméniques » et se dit convaincu que le pape François « réserve des surprises et de nouvelles perspectives ».

A la Fédération protestante de France, on a remarqué que lors de son premier Angélus, le pape François a fait référence au cardinal Walter Kasper, grand spécialiste de l’œcuménisme. On ne doute pas que le pape François continuera dans ce domaine ce qu’a fait son prédécesseur, « mais nous serions soulagés toutefois, dit Jane Stranz, la responsable du service œcuménique de la Fédération, si l’évêque de Rome arrivait à reformuler la phrase de la déclaration "Dominus Iesus" dans laquelle le cardinal Ratzinger avait refusé le titre d’Églises aux communautés protestantes, phrase qui nous a tant blessés. » 

Toujours du côté protestant, on se met à rêver : y aura-t-il des gestes symboliques, comme l’hospîtalité eucharistique envers les couples ou une demande de pardon réciproque en vue des 500 ans de la Réforme en 2017 … (source : AP)

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