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du 22au 27 mars 2013 (semaine 13)
 

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27 mars 2013 -
CES PROBLÈMES NE QUITTERONT NI LES MEDIAS NI L'OPINION

Les medias, même les plus anti-papistes, ont inversé leurs jugements. Les signes de simplicité, donnés par le nouveau pape, sa capacité d'écoute et de dialogue ont ravi les observateurs qui en ont oublié que l'Évangile reste le même.

Séduits même. D’autant que cette modestie comblait la vacuité de leurs connaissances de fond sur l’Eglise et la réalité du message évangélique.

Mais, le jour où le pape, parce qu’il est pape, rappellera que l’avortement est la destruction d’une vie, ou que, pour élever un enfant, il n’y a pas mieux qu’un couple hétérosexuel stable et fidèle, beaucoup risquent de trouver ce pape « pas si cool que ça ». Et le mot sera lâché : "conservateur". C'est impossible pour un pape de ne pas conserver dans sa totalité les données qui nous viennent du Seigneur.

Et à l’inverse, une partie des catholiques qui s’étaient fort bien accommodés du goût de Benoît XVI pour les mots, les objets et les liturgies d’autrefois, le tout dans les perspectives de Vatican II, ces fidèles déjà passablement déboussolés par la renonciation inédite du pape Benoît, qu’ils ont assimilé, mezza voce, à une forme d’abandon, pourraient bien se dire que ce pape qui se déclare avant tout évêque de Rome, au service des Eglises locales, est en train de désacraliser la papauté.

C'est ce qu'a analysé Frédéric Mounier, rédacteur du quotidien "La Croix", dans son blog du 20 mars, qu'il faut lire en entier..

" Le nouveau style collégial du pape, écrit-il, ne veut pas forcément dire exclure ce qui était avant, j’opterai plus pour un style de communication voulant mettre en avant une réalité de la fonction peut-être pas toujours comprise dans le chef des fidèles et des non-fidèles.

" Pour ceux qui se sont sentis abandonné, c’est une question de temps et d’adaptation à la grâce de François mais je reste persuadé que sur la ligne générale, peu de changements sont à prévoir sur le mode de gouvernance papal. En temps qu’ancien provincial jésuite et archevêque, il y a de grandes chances que notre nouveau pontife soit à l’aise et décomplexé par rapport à l’exigence de l’autorité."

Benoît XVI a rappelé que le pape est un homme au service de Dieu et de l’humanité pour éviter toute tentation idolâtrique de la part des fidèles et qu’ils puissent se sentir proche de lui comme lui a toujours voulu être proche des gens par son style de vie.

C’est un message fort qu’il a réussi à adresser à tous avec une grande simplicité et c’est ce que François, au travers de sa personnalité et de son expérience pastorale, nous explique d'une autre manière, sans doute en partie cette « grâce médiatique temporaire » dont il bénéficie.

" A ce stade, poursuit l'analyse de Frédéric Mounier, ceux qui confondent le style du pape et le fond de la doctrine catholique, ceux qui se sentent abandonnés ou désorientés parce que Benoit comme François signifient par leur attitude qu’ils sont des hommes et non des demi dieux, oublient que le Dieu de Jésus Christ a adopté la condition humaine dans toute son acception.

" L’erreur pour les catholiques comme pour les autres, c’est de tout attendre d’un homme providentiel . L’erreur c’est de prêter au pape une puissance qui n’est que la résultante de nos propres démissions. Je veux voir dans les signes donnés par François une invitation à vivre pleinement notre vocation de baptisés et à ne pas s’en remettre à d’autres, à qui on confère nous mêmes tous les attributs de la puissance pour tenter d’ échapper à notre propre responsabilité." (source : La Croix)


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