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du 24 au 26 avril 2013 (semaine 17)
 

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26 avril 2013 -
LES ÉDITEURS ET LES LIBRAIRES RELIGIEUX EN FRANCE


Les rayons religieux des librairies voient leurs ventes baisser beaucoup plus rapidement que celles du livre en général. Et les causes en sont connues.

Les causes de la désaffection du livre en général, et du livre chrétien en particulier, sont connues : développement du numérique, perte de culture religieuse, « culture du zapping » alors que la lecture est toujours un exercice exigeant… « Plus d’un Français sur deux n’entre jamais dans une librairie, et un sur trois ne lit jamais de livre », regrette le président du SNE.

« Or le livre, poursuit-il, reste un ferment de citoyenneté, de culture. Ce n’est pas un produit comme les autres. Il n’y a rien de mieux qu’un livre pour un retour sur soi.»

Composée de représentants du livre religieux – libraires et éditeurs – et accompagnée par Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban et membre du Conseil pour la communication de la Conférence des évêques de France (CEF), cette instance de dialogue avec les évêques veut les sensibiliser au rôle qu’ils peuvent jouer dans le soutien et la promotion de ce secteur frappé de plein fouet par la crise de l’édition.

« Le livre religieux représente moins de 1 % des ventes totales des titres – ce qui fait tout de même 2 000 nouveautés et rééditions par an », mais il voit également ses ventes fléchir (– 9,4 % entre 2009 et 2010 selon les données du Syndicat national de l’édition) beaucoup plus rapidement que pour l’ensemble de la profession (– 2,7 %). Une chute qui fragilise les librairies religieuses et compromet encore davantage la diffusion du livre chrétien.

L ’Église est-elle vraiment consciente des enjeux du livre, alors que s’accélère « l’exculturation du religieux » ? s’interroge Yves Briend, directeur général des Éditions Salvator et président du groupe « Religion » au Syndicat national de l’édition (SNE).

« Il semble que, dans l’Église catholique de France, le livre ne soit pas perçu comme un média, comme un moyen de communication parmi d’autres. L’incroyable lacune au sujet du livre, dans la nomenclature des médias, dans le document conciliaire Intermirifica, est d’ailleurs significative. C’est la marque d’un découplage ecclésial désastreux entre les médias et le livre dans l’esprit de nombreux responsables d’Église », déplore-t-il.

Pour les éditeurs et les libraires religieux, les évêques ont donc une part de responsabilité à assumer pour promouvoir le livre et plusieurs préconisations concrètes leur sont faites. Les laïcs aussi bien que les clercs sont invités à lire des livres religieux mais aussi profanes pour qu’ils soient au contact de « la vie culturelle où l’intelligence de la foi est plongée », à créer des bibliothèques actives dans les paroisses, à mettre en place des groupes de discussion autour de livres religieux et profanes.

Libraires et éditeurs appellent les diocèses à se préoccuper de l’avenir du réseau de diffusion et à soutenir de manière concrète les librairies religieuses. (source : AP)


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