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du 2 au 5 mai 2013 (semaine 18)
 

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5 mai 2013 - Canada
UN NOUVEAU REGARD SUR LES RÉVEILS POPULAIRES

Dans leur message du 1er mai, les évêques se sont interrogés sur les événements sociaux : manifestations et mouvements, qui alimentent les réseaux sociaux et font les bulletins de nouvelles télévisés, que ce soit ici ou ailleurs dans le monde.

« La foi chrétienne donne un regard nouveau sur ces phénomènes », estime le Conseil " Église et société", qui a confié une grande partie de la rédaction à Lise Laroche, responsable du service à la mission sociale du diocèse de Sherbrooke. Selon le conseil, la foi perçoit « à travers leurs ombres et leurs lumières, un signe des temps et une occasion de démontrer une solidarité concrète. »

Dans les phénomènes mentionnés, on retrouve également « Idle no More, - Fini l’inertie » qui « se répand comme une traînée de poudre d’un océan à l’autre » pour que « les Premières nations soient respectées et écoutées », de même que les protestations contre la réforme de l’assurance-emploi ou « des groupes de personnes retraitées » contestant « les coupures faites à leur régime de retraite. »

Le conseil rappelle les mots de Benoît XVI qui, dans son message du 1er janvier 2013, dénonçait les idéologies qui « instillent la conviction selon laquelle la croissance économique est à obtenir aussi au prix de l’érosion de la fonction sociale de l’État et des réseaux de solidarité de la société civile, ainsi que des droits et des devoirs sociaux. »

Le conseil rappelle d’ailleurs que les banques alimentaires « manquent de nourriture pour combler les besoins des familles appauvries », et il estime que la « hausse du chômage justifie des pressions salariales à la baisse. »

Devant ces constats, la société civile se mobilise, ce que les évêques appellent des « réveils populaires », réclamant « des changements de fond par rapport aux institutions qui légitiment les entorses aux droits causées par les pouvoirs économiques et financiers : droit au travail, droit à une vie décente, droit à la participation démocratique ».

Les idéaux de ces mouvements sont visiblement plus forts que les paradoxes que peuvent porter ces réveils, car « ils remettent en question l’individualisme, la surconsommation, la rapidité de l’exploitation des ressources naturelles, l’avidité et la course au profit sans fin ainsi que l’endettement des personnes, des familles, des peuples et des États ».

Ils citent Jean XXIII qui, dans la convocation du Concile Vatican II, « a invité à distinguer de nombreux indices qui nous semblent annoncer des temps meilleurs: événements, mouvements, interrogations, prises de conscience et aspirations humaines annonciatrices de bonheur entre les peuples. »

« La foi en un Dieu présent dans notre histoire nous fait découvrir la logique de la primauté de la personne et nous guide dans nos solidarités avec ces mouvements populaires », estiment les évêques. « La foi nous aide à dépasser les logiques égoïstes pour adopter comme Jésus la logique du don. »

Le Conseil conclut son message du 1er mai ainsi : « Ces voix qui s’élèvent nous appellent à unir nos solidarités et à mettre en œuvre une gouvernance éthique du plan local jusqu’à l’international. Elles parlent de regards à changer sur nos relations humaines, de pratiques à instaurer, de démocratie et de justice à promouvoir, et de sens à donner à l’existence humaine. Voilà des questions opportunes à se poser en ce 1er mai. » (source : RVM-Proximo)


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