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du 6 au 8 mai 2013 (semaine 18)
 

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8 mai 2013 - Bangladesh
UN APPEL FACE A LA MONTÉE DE L'INTOLÉRANCE


Face à la violence, il faut « un effort de bonne volonté et de paix de la part de toutes les composantes de la société » , demande l’archevêque de Dacca, après les désordres qui ont bouleversé la capitale du Bangladesh les 5 et 6 mai.

Une imposante manifestation du mouvement radical islamique Hefajat-e-Islam (protecteur de l’islam), a fait venir dans la capitale plus de 200.000 militants qui ont mis la ville en coupe réglée, se heurtant violemment aux forces de l’ordre. Le bilan des affrontements est de 29 morts dont trois agents de police et de 50 blessés, plusieurs personnes ayant été arrêtées.

La manifestation avait été autorisée pour Dimanche 5 mai mais s’est prolongée au-delà du délai prévu, devenant violente. Les manifestants ont attaqué le siège du parti aux affaires, l’Awani League, incendiant plus de 100 magasins ainsi qu’une cinquantaine de voitures, se livrant à des actes de vandalisme.

L'archevêque, Mgr Patrick D’Rozario, a lancé un fort appel à la paix, demandant à ce que « soient reconnus les droits de tout croyant, à quelque communauté religieuse qu’il appartienne » et relançant un appel à la collaboration « afin de construire la solidarité, l’harmonie et la paix dans le pays ».

Les manifestants "ont présenté un document en treize points qui veut le Coran et la charia dans la vie civile, ignorant les autres religions." Le document demande entre autre une loi sur le blasphème assortie de la peine de mort pour ceux qui diffament l’islam.

« Le gouvernement a manifesté son désaccord sur certains points, remarquant que, pour d’autres, les lois existantes étaient suffisantes. En tant qu’Eglise catholique, nous avons exprimé notre préoccupation. Le gouvernement fait actuellement de son mieux pour protéger les minorités » remarque le responsable de la Caritas.

Le Premier Ministre, Sheikh Hasina, à la tête d’un gouvernement laïc depuis 2009, a promis que le gouvernement « ne permettra aucun chaos au nom de l’islam, religion de paix ». Les manifestants critiquent le gouvernement pour une politique qualifiée « d’anti-islamique ».

Le mois dernier, les militants avaient organisé une grève générale et un rassemblement de quelques 500.000 activistes, le plus important événement politique de ces dernières décennies.
(source : Fides)

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