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du 6 au 8 mai 2013 (semaine 18)
 

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8 mai 2013 - Syrie
L'INQUIÉTUDE GRANDIT DEVANT UN TEL SILENCE


On reste sans nouvelles de Mgr Boulos Yazigi et de Mgr Yohanna Ibrahim, les deux évêques orthodoxes enlevés le 22 avril près d’Alep. Depuis dix jours, de nombreux appels ont été lancés pour exiger leur libération immédiate. En vain.

« Il y a beaucoup d’informations contradictoires, mais toujours rien de vraiment probant, pour le moment ! » Carol Saba, avocat franco-libanais et responsable de la communication de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, ne cache pas son inquiétude. Ils ont été enlevés sur la route, à 8 km à l’ouest d’Alep, de retour de la frontière turque où ils s’étaient rendus pour négocier la libération des prêtres Michael Kayyal et Maher Mahfouz enlevés le 9 février. Leur chauffeur, le diacre Fatha Allah Kabboud, aurait été assassiné peu après par un autre groupe armé.

« Deux semaines plus tard, leur enlèvement n’a toujours pas été revendiqué, et il n’y a pas eu de demande de rançon », poursuit Carol Saba qui connaît bien le métropolite Boulos Yazigi, et qui est proche de son frère le patriarche Jean X, primat de l’Église orthodoxe d’Antioche. « Ce silence est très inquiétant ! », écrit l’Aide à l’Église en détresse (AED)

« Il n’y a aucun signe de vie d’eux », poursuit ce communiqué de l’AED qui souligne que le « pronostic vital » de Mgr Yohanna Ibrahim est engagé s’il ne peut pas prendre ses médicaments contre l’hypertension et le diabète.

Relayées sur Internet, les nouvelles les plus contradictoires ont circulé, dont l’une – qui a ensuite été démentie – prétendant que les évêques avaient été libérés. Ce flou s’explique par la complexité croissante de la situation en Syrie avec des groupuscules armés se revendiquant pro-gouvernementaux ou rebelles.

Carol Saba « ose espérer » que les deux prélats sont toujours en vie dans la région d’Alep. « S’ils avaient été assassinés, on l’aurait sans doute su », lance-t-il avant d’ajouter qu’en laissant la situation se détériorer, les ravisseurs cherchent peut-être à monnayer plus chèrement cette libération. (source : AED)


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