-
12 mai 2013 - France
LES PETITS CHANTEURS A LA CROIX DE BOIS INQUIETS POUR L’AVENIR

L’inspection du travail exige que les enfants aient deux jours de congé consécutifs au lieu d’un actuellement pour se mettre en conformité avec la loi, une décision incompréhensible, car ils ne sont pas des "jeunes travailleurs" mais des scolaires.

Fondée en 1907, la manécanterie (école formant des enfants choristes) est un établissement privé catholique associé à l’État dont les élèves, âgés de 8 à 15 ans, passent une grande partie de l’année en tournée.

Selon Marc Ladefroux, délégué général de la manécanterie, le nouveau règlement imposé depuis le mois de mars nuit à la progression artistique des enfants et bouleverse le fragile équilibre économique de l’institution, qui ne reçoit aucune aide de l’État et vit pour 70 % des recettes de ses concerts. Supprimer quinze jours de représentation par an lui serait fatal et l’établissement pourrait fermer dès la fin de l’année.

Et puis, cette décision est incompréhensible pour les enfants qui ne se sentent pas dans la peau de jeunes travailleurs : La manécanterie, c’est pour eux du chant et des voyages », précise Marc Ladefroux.

Depuis dix ans la manécanterie bénéficiait d’un arrêté préfectoral renouvelé chaque semestre, autorisant un jour de repos pour cinq jours de concert.

Le délégué général a rendez-vous au ministère du travail le 24 mai : « J’espère que la logique administrative ne va pas l’emporter sur le bon sens. Je comprends la rigidité du code du travail pour les entreprises commerciales, mais nous n’en sommes pas une. Nous menons un projet éducatif à but non lucratif. ». (source : AP)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil