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16 mai 2012 - Philippines
ELLES SONT PLUSIEURS MILLIERS BLOQUÉES EN ARABIE SAOUDITE


Des milliers de Philippines sont coincées en Arabie Saoudite, avec leurs enfants, en attente de leur rapatriement. Les évêques des Philippines se sont toujours opposés à "l’exportation" systématique de cette main-d’œuvre à l’étranger.

Installées dans des campements de fortune devant les consulats des Philippines à Riyad et à Djedda, ces employées de maison dans leur grande majorité avec leurs enfants parfois en très bas âge, patientent depuis près d’un mois sous un soleil de plomb, dans l’attente de pouvoir rentrer chez eux, aux Philippines.

Ces travailleurs migrants font partie des milliers d’employés philippins en Arabie Saoudite qui, s’étant retrouvés sans permis de travail valide, craignent de faire les frais de la politique de « saoudisation » décrétée le 6 avril dernier par le roi Abdallah.

Une fois parvenus dans le camp de tentes du consulat à Djedda, les migrants clandestins sont loin d’avoir achevé leur odyssée, d'autant que le plus souvent, ces migrants ont dû fuir sans pouvoir récupérer leur passeport, gardé par leur employeur saoudien.

Ce qui n'empêche pas l’ambassadeur saoudien à Manille, Abdullah Al-Hassan, de déclarer qu’il avait bon espoir que les deux pays signent à cette occasion le premier accord qui lierait son pays à un pays pourvoyeur de main-d’œuvre. « Nous continuons à renforcer nos relations bilatérales avec les Philippines en nous efforçant d’approfondir nos relations économiques et politiques, particulièrement dans le domaine du travail en assurant un flux consistant de travailleurs philippins en Arabie Saoudite par des moyens légaux », a déclaré l’ambassadeur.

Cet accord intervient alors qu’en juillet 2011, l’Arabie Saoudite avait suspendu l’arrivée de domestiques philippins sur son territoire au motif que le gouvernement philippin, qui encadre l’exportation de sa main-d’œuvre à travers le monde, réclamait pour eux un salaire minimum de 400 dollars mensuels et diverses garanties en matière de condition de travail. Riyad insistait alors pour n’embaucher des domestiques qu’à un salaire de 200 dollars mensuels.

En octobre 2012, l’Arabie Saoudite avait mieux encadrée " l'exportation" de la main d'oeuvre philippine cédant aux demandes de Manille et les embauches de Philippines comme employées de maison et de Philippins comme chauffeurs ou jardiniers ont repris.

Dès juillet 2011, la Commission pour la pastorale des migrants de la Conférence des évêques catholiques des Philippines avait applaudi à l’arrêt de l’envoi de domestiques en Arabie Saoudite, rappelant l’opposition de l’Eglise à l’envoi systématique de main-d’œuvre philippine à l’étranger. Lorsque ces envois avaient repris, la même commission épiscopale avait à nouveau réagi, déplorant le fait que des Philippins allaient à nouveau être soumis à des conditions de travail proches de l’exploitation.

Il est estimé que de 9,5 à 12,5 millions de Philippins travaillent ou résident hors des frontières de l’archipel philippin, soit environ 11 % de la population du pays. Chaque année, plus d’un million d’OFW (Overseas Filipino Workers) partent à l’étranger pour y travailler.(source : Mepasie)


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