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16 mai 2013 - France
AUTOUR DU PÉLERINAGE DES GITANS

Au pèlerinage gitan qui doit avoir lieu aux Saintes-Maries-de-la-Mer, les 24 et 25 mai sont attendus des milliers de Gitans et de membres des communautés tsiganes venant de toute l'Europe, pour l'un de leurs grands rassemblements annuels.

Aux Saintes-Maries-de-la Mer, ce sont surtout les Gitans, très nombreux dans le Midi où ils sont installés depuis des siècles, qui viennent célébrer «leur » sainte, « Sara la noire », dont la statue est accompagnée jusque dans la mer par les pèlerins qui la transportent.

Les déplacements des caravanes qui viendront stationner tant bien que mal au bord de la Méditerranée commencent à se rapprocher des Bouches-du-Rhône. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles n'y sont pas aussi bienvenues partout.

A part les plages quasi désertes du sud de la Camargue, qui peuvent sembler romantiques et désirables pour des touristes ordinaires, mais sont sérieusement dépourvues d'équipements d'accueil et de points d'eau, le département ne comporte aucune « aire de grand passage », susceptible de recevoir chacune autour de 200 caravanes, comme l'a pourtant stipulé la loi Besson du 5 juillet 2000.

La chronique des incidents liés à la présence de communautés de gens du voyage est de plus en plus fournie. Le scénario est souvent identique : les gens du voyage constatent que les aires prévues pour les accueillir sont inexistantes ou insuffisantes. Du coup, ils s'installent inopinément sur les terrains qui leur semblent disponibles, suscitant des levées de bouclier immédiates des propriétaires, des voisins et des autorités locales. Les municipalités tentent de menacer ou d'être compréhensives, pour obtenir un départ des caravanes plus rapide ou des conditions de sécurité et d'hygiène convenables.

Depuis 1972, l'administration les appellent « gens du voyage », eux qu'elle qualifiait auparavant de « nomades », mais que les populations confondent avec les Roms entretenant une confusion avec les « gens du voyage » français, bien que ce soient deux communautés bien différentes.

Malgré tous leurs efforts de quelques bonnes volontés, les communautés chrétiennes locales ont peine à vivre une communion ecclésiale avec ces "gens du voyage" qui, eux, vivent une grande piété populaire dans ce pélerinage, bien éloigné des habitudes des paroisses locales.

Il y a quatre grands pèlerinages annuels en France pour la communauté des gens du voyage.

Deux catholiques : aux Saintes-Maries-de-la-Mer, les 24 et 25 mai (30 000 participants dont de nombreux Tsiganes), et à Lourdes, du 19 au 25 août (10 000 personnes). Deux évangéliques : à Nevoy (Loiret, près de Gien), sur un terrain de 180 hectares appartenant à la communauté "Vie et Lumière", la principale organisation protestante des gens du voyage (20 000 participants), et un second dans un lieu différent chaque année au mois d'août (25 000 personnes). En 2011, les protestations d'élus locaux avaient empêché la tenue de ce rassemblement en Alsace, et il avait dû se tenir à Nevoy en catastrophe. (source : AP)

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