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du 28 au 30 mai 2013 (semaine 22)
 

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30 mai 2013 - Soudan-Sud
L'ÉTABLISSEMENT DIFFICILE D'UNE NOUVELLE SOCIÉTÉ

La pratique des mariages précoces est encore répandue dans de nombreuses régions du Soudan du Sud, et les jeunes filles sont considérées comme une source de richesse et parfois même données en mariage en échange de vaches.

D'après les chiffres du gouvernement, 48% des jeunes filles sud-soudanaises de 15 à 19 ans sont mariées. Quelques-unes de ces mariées peuvent n’avoir que 12 ans. Dans cette région d'Afrique, les jeunes filles sont considérées comme une source de richesse et l'objet de transactions inadmissibles
.

Bien que la loi du "South Sudan’s Child Act 2008" établisse à 18 ans l’âge minimum pour contracter un mariage et prévoit des peines de réclusion pour quiconque contrevient à cette loi, la norme n’est pas appliquée. Le mariage précoce fait en effet partie des usages de nombreuses communautés où, une fois que les jeunes filles atteignent l’âge de la puberté, elles sont considérées comme des femmes. Par conséquent, de nombreux parents n’hésitent pas à les donner en mariage allant jusqu'à l'échange avec ded vaches.

D’autres favorisent les mariages précoces par peur que leurs filles ne deviennent des mères célibataires, phénomène condamné par les cultures locales. Une mère célibataire ne trouve pas de mari ou, si elle a de la chance, le mariage n'est conclu là encore qu’en échange de quelques vaches seulement.

Après 21 ans de guerre civile au Soudan, nombreuses sont les femmes victimes d’atroces violences et d’abus
. Dans le même temps, ces mariages précoces, de même que la violence à l’encontre des femmes et de nombreuses autres discriminations liées au sexe sont dus à des normes de droit coutumier. Le fait que les lois ne soient pas transcrites permet aux responsables locaux de les interpréter à leur guise.

Selon le système judiciaire du Soudan du Sud, le droit coutumier, qui consiste en de nombreuses lois traditionnelles non écrites, est appliqué selon la loi statutaire, même si
ces pratiques demeurent controversées et considérées comme injustes.

Avant q
ue le traité de 2005 ne mette fin au conflit, divisant en deux le Soudan, environ deux millions de personnes sont mortes alors que quatre millions d’autres ont été évacuées du Nord vers le Sud. Une telle situation ne permet que difficilement l'établissement des nouvelles normes sociales. (source : Fides)

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