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3 juin 2013 - Thailande
L'ÉGLISE DIT "NON" A LA DÉFORESTATION

Les évêques catholiques de Thaïlande (CBCT) lancent un cri d’alarme : la déforestation intensive causée par l’industrie, le trafic de bois précieux et l’expansion agricole, a atteint un stade critique qui nécessite une prise de conscience collective.

Les forêts de Thaïlande sont en train de disparaître, en raison d’un abattage intensif pratiqué par les géants de l’industrie et les producteurs de canne à sucre, a averti Mgr Louis Chamniern Santisukniran, archevêque de Tharae-Nongsaeng et président de la CBCT.

L’Eglise catholique en Thaïlande s’est beaucoup investie ces dernières années, pour donner des conférences ou encadrer des débats sur l’environnement et les droits de l’homme .

Un rapport du WWF publié début avril a dévoilé l’état avancé de la déforestation en Thaïlande, laquelle perdrait en moyenne 5 000 km² de zones forestières par an. Selon les prévisions de l’ONG, le pays pourrait voir disparaître encore un tiers de ses forêts tropicales d’ici les vingt prochaines années si la destruction se poursuit au même rythme.

Les causes de cette disparition sont multiples : la culture traditionnelle sur brûlis pratiquée par les aborigènes, le défrichage intensif des surfaces boisées pour l’exploitation agricole (plantations de canne à sucre, rizières, etc.), le trafic clandestin d’essences rares (comme le teck ou encore le palissandre, très prisé en Chine, mais surtout le développement de l’urbanisation et des grandes industries, compagnies minière en tête.

A partir d’observations par satellite, les chercheurs du WWF ont calculé que, depuis 1980, la Thaïlande avait perdu 43 % de la dense forêt tropicale humide qui couvrait son territoire et abritait une biodiversité exceptionnelle. Un phénomène qui s’étend à l’ensemble de la région du Grand Mékong, qui aurait vu l’étendue de ses zones forestières passer de 55 % du territoire dans les années 1970 à moins de 34 % aujourd’hui. L’ONG prévoit qu’il ne pourrait rester d’ici 2030 que 14 % de la forêt, au sein de laquelle ne pourraient plus réussir à subsister les espèces protégées, végétales comme animales, qui y survivent encore.

Les Nations Unies reconnaissent aujourd’hui le crime environnemental et de nouvelles mesures pour la protection de l’environnement devraient être définies prochainement par le gouvernement thaïlandais. « Agissez du mieux que vous le pouvez, chacun dans votre propre vie, pour le bien commun et l’environnement », a conclu Mgr Chamniern Santisukniran.
(source : Asianews)

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