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6 juin 2013 -
L'ÉGLISE DANS L'ÉVOLUTION DU MONDE AFRICAIN

Le développement de l'Afrique passe de plus en plus par des investissements qui concernent, par exemple, les mines aux grandes richesses, qui engendrent des guerres, ou les espaces ruraux dont sont parfois chassées les populations.

Sans vouloir généraliser ni uniformiser tous ces problèmes, on ne peut rester sans en tenir compte. D'autant que par ailleurs, au Nigeria ou au Mali, par exemple, les combattants islamistes de Boko Haram, sont soutenus par ceux de l'Afghanistan, du Pakistan et de l'Irak qui les rejoignent pour créer un Etat islamique au Nigeria, comme d'autres combattants l'ont tenté en Somalie.

Le Japon, la Malaisie, la Corée établissent des relations économiques avec la RD Congo, l'Éthiopie, les pays du Sahel, et bien d'autres pays africains, relations dont les valeurs remettent en cause des valeurs traditionnelles africaines ou les implantations religieuses qui sont relativement récentes pour des régions entières comme celles du Sahel. A peine deux cents ans et qui sont souvent restées plus occidentales qu'africaines.

Le Japon veut se faire une place au soleil africain et à coup de milliards de yen, tente de gagner un marché déjà fortement occupé par la Chine et la Malaisie. A la conférence internationale pour le développement de l'Afrique (Ticad) tenue du 1er au 3 juin, à Yokohama, le Japon a fait savoir qu'il octroyait à plusieurs pays africains un peu plus de 24,2 milliards d'euros sur 5 ans.

Depuis 2009, la Chine qui figure parmi les premiers partenaires de l'Afrique, a investi directement 16 milliards de dollars en 2011. Le commerce entre l'Inde et l'Afrique mobilise aujourd’hui 40 milliards de dollars.

Le premier investisseur sur le continent n’est d’ailleurs aucune de ces puissances: il s’agit de la Malaisie, dont les investissements atteignent 19,3 milliards de dollars annuels . La Corée du Sud tente de tisser des nouveaux liens avec le continent, depuis «l’initiative pour le développement de l’Afrique» par le président coréen en 2006.

Les valeurs sociales se matérialisent tout autant et peut-être même plus qu'en Occident. Et l'Église doit "inculturer" les richesses évangéliques dans ce monde en en pleine évolution. Elle en est consciente comme en témoigne les universités catholiques africaines et les études qu'un grand nombre de prêtres et de laïcs poursuivent en Occident. (source : AP)

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