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du 7 au 10 juin 2013 (semaine 23)
 

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10 juin 2013 - France
PROFANATION DES CATHÉDRALES DE NANTES ET DE LIMOGES

La cathédrale de Nantes a été ré-ouverte au public le dimanche 9 juin pour la messe, après avoir été vandalisée et profanée dans la nuit du vendredi au samedi. La nuit précédente, c’est la cathédrale de Limoges qui avait été visée.

Dans la cathédrale Saint-Pierre de Nantes, une partie du chœur ainsi que l’autel le plus ancien ont été défigurés. Il y eût des inscriptions obscènes, des dessins sataniques, des évocations à caractère nazi, ainsi que de petits bonshommes, style manif pour tous. Une statue a été cassée et des petites moustaches d’Hitler dessinées sur les portraits des anges.

L’évêque, le vicaire général et le recteur de la cathédrale ont effectué un rite pénitentiel par aspersion d’eau bénite sur l’autel et prononcé une prière de réparation.

Ces actes soulèvent l’indignation dans la communauté catholique, mais l’Eglise ne souhaite pas jeter de l’huile sur le feu. Dans un communiqué, l’évêque de Nantes, Mgr Jean-Paul James, a adressé un message d’apaisement. « Au-delà de l’émotion que suscitent ces actes odieux, nous appelons chacun à exercer sa responsabilité pour ne pas exacerber les tensions », a-t-il indiqué, concluant que « dans la foi, nous croyons que la haine est vaincue par l’amour ».

Du côté des responsables politiques, les réactions d’indignation se sont succédé tout le week-end. Le ministre de l’intérieur Manuel Valls a ainsi assuré la communauté catholique de son « entier soutien » et de « la mobilisation des services de police pour déférer à la justice dans les meilleurs délais les auteurs de ces faits abjects ». Le premier ministre et ancien maire de Nantes Jean-Marc Ayrault a quant à lui téléphoné à l’évêque de Nantes pour lui faire part de son indignation et de sa solidarité.

La nuit précédente, du jeudi au vendredi, c’est la cathédrale de Limoges qui avait été visée. L'inscription « droit canonique = sharia », avait été taguée sur le portail d’entrée. À proximité de la cathédrale, d’autres tags ont été tracés la même nuit. Les passants ont pu ainsi lire sur une palissade de chantier, « À Clément tué par la peste brune » , signé du sigle anarchiste, en référence à Clément Méric, le jeune militant d’extrême gauche décédé à Paris jeudi.

À ce même endroit était également tagué « zone antifa » et « D. Venner, see you in hell » , évoquant le théoricien d’extrême droite Dominique Venner, qui s’est suicidé devant l’autel de Notre-Dame de Paris le 21 mai.

Ces inscriptions ont été recouvertes de bâches par les services municipaux après les constatations de la police. Le tag sur le portail de la cathédrale a été effacé dans la journée de vendredi. (source : AP)


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