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du 7 au 10 juin 2013 (semaine 23)
 

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10 juin 2013 - Égypte
POUR SE COMPRENDRE ENTRE CHRÉTIENS ET MUSULMANS

C’est une présence prestigieuse, celle de l'IDEO, qui a été fêtée au Caire le 9 juin, par la communauté et les évêques catholiques, avec le pape copte Tawadros II, le grand imam d’Al Azhar Ahmed Al Tayeb et les Pères dominicains.

Ce projet de l'IDEO voulait en faire le pied-à-terre en Egypte de l’Ecole biblique de Jérusalem, consacré à l’étude de l’archéologie égyptienne en lien avec la Bible. Mais il a été retardé par les événements internationaux.

Après la seconde guerre mondiale, l’intuition des trois fondateurs, les frères Georges Anawati, Jacques Jomier et Serge de Beaurecueil, fut rejointe par une demande faite par le Vatican que des religieux prennent au sérieux l’Islam, non pas pour convertir des musulmans, mais pour le faire connaître et apprécier, dans sa dimension spirituelle et religieuse.

Créé en 1953 l’Institut dominicain d’Etudes orientales (Idéo) sera donc un groupe d’universitaires et de chercheurs qui veulent promouvoir une meilleure compréhension entre chrétiens et musulmans.

Pour accomplir cette mission, l'Institut s'est donné les moyens suivants : étudier l’islam par ses sources, d’une manière scientifique ; offrir aux étudiants et aux chercheurs une bibliothèque spécialisée sur l’islam et un séminaire de recherche ; publier des travaux de recherche dans une revue académique (MIDEO) ; vivre la vocation de religieux chrétiens dans un pays musulman ; accueillir ceux qui sont intéressés par la rencontre entre les cultures et les religions.

L'Institut a rendu possible de dépasser les incompréhensions et les violences du passé pour apprendre à se connaître en vérité, en étudiant objectivement et librement les traditions religieuses et culturelles respectives, avec lucidité et sens critique. L'IDEO est peu à peu devenu un lieu incontournable de la recherche intellectuelle et du dialogue au Moyen-Orient.

La transition politique en Égypte, après le « printemps arabe », n’a guère perturbé le travail des chercheurs. « En tant qu’étrangers, nous sommes tenus à une certaine réserve, nous n’avons pas à prendre part au débat politique ou aux manifestations, mais nous sommes insérés dans de nombreux milieux », souligne le P. Pérennès.

Pendant les événements, les dominicains ont même hébergé plusieurs étrangers isolés. « Nous sommes ici sans retour, pour partager la vie des Égyptiens, leurs espérances, leurs peurs, leurs soucis », poursuit le dominicain.

Une douzaine de frères dominicains administrent l’institut avec le souci de conjuguer approfondissement du passé et ouverture vers l’avenir. (source : News.va)


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