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du 7 au 10 juin 2013 (semaine 23)
 

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10 juin 2013 - Syrie
UN ADOLESCENT CHRÉTIEN DE 15 ANS EXÉCUTÉ POUR BLASPHÈME

A Alep, le 9 juin un adolescent syrien de 15 ans a été exécuté en public et devant ses parents par des rebelles islamistes, qui l'accusaient d'avoir tenu des propos blasphématoires.

Ce fait a été révélé par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et transmis par le quotidien "Le Monde".

Mohammed Qataa vendait du café dans les rues du quartier populaire de Chaar. Il s'est disputé avec un individu avant de lancer : "Même si le prophète Mahomet descend du paradis, je ne deviendrai pas croyant." Des membres de l'ex-Front Al-Nosra – qui a fait allégeance en mai à la branche irakienne d'Al-Qaida, sous le nom d'Etat islamique d'Irak et de Syrie – l'ont arrêté le 8 juin. Ils l'ont reconduit le 9 juin encore vivant aux premières heures sur son étal en bois, son corps portant des marques visibles de coups de fouet.

"Les gens se sont rassemblés autour de lui et un membre de la brigade a déclaré : 'Généreux citoyens d'Alep, ne pas croire en Dieu est du polythéisme et maudire le prophète est du polythéisme. Quiconque blasphème ne serait-ce qu'une fois sera puni de cette façon'" raconte l'OSDH, une organisation proche de l'opposition basée en Grande-Bretagne.

"Il a alors tiré deux balles avec un fusil automatique devant la foule et devant la mère et le père du garçon, il est monté dans une voiture puis il est parti", poursuit l'Observatoire.

L'OSDH, qui dispose d'un réseau d'informateurs en Syrie, dit s'appuyer sur des témoins de l'exécution. L'organisation ajoute que la mère a imploré les miliciens, dont l'accent indique qu'ils n'étaient sans doute pas syriens, de ne pas tuer son fils.

Selon ses parents, Mohammed Qataa avait participé aux manifestations en faveur de la démocratie à Alep.
Depuis l'an dernier, de vastes zones de la ville sont tombées sous le contrôle de brigades islamistes, dont Al-Nosra, ainsi que d'autres unités rebelles. (source :
Apic)

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