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du 7 au 10 juin 2013 (semaine 23)
 

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10 juin 2013 - Il a trois mois
LE PAPE D'UN NOUVEAU MONDE


François, le cardinal argentin, venu du Nouveau Monde, est désormais évêque de Rome et pasteur des catholiques du monde entier. Il va devoir affronter des défis urgents. Depuis trois mois, il dit vouloir les affronter avec le Peuple de Dieu

Il ne peut éluder ces défis que sont la gouvernance de l’Église à l’heure de la mondialisation et de l’accélération médiatique, la présence et la pression des grandes religions et notamment de l’islam, la nouvelle évangélisation dans les sociétés occidentales sécularisées, le "consumérisme", la naissance d'un élitisme "traditionnel" voire romantique, le nécessaire souci évangélique de l’unité et des plus pauvres...

Deux témoins se sont donnés la peine d’examiner avec rigueur dans quel monde nous sommes désormais et ce que signifiaient déjà la chute du Mur et la fin de la bipolarité, pour Jean-Paul II et l'apparition d'une globalisation multipolaire, par delà la mondialisation, pour Benoît XVI.

Il s'agit de Michel Cool, journaliste à RFI et à France-Culture, à "La Vie" et à "Témoignage chrétien". Il s'est vu décerner par le Syndicat des Libraires de Littérature., le Prix de Littérature Religieuse.

Il s'agit de Jean Duchesne, co-fondateur de la revue "Communio" membre de "l'Observatoire Foi et Culture" pour qui la "nouvelle" évangélisation doit tenir compte de tous ces défis que doit affronter l'Église. Et non pas un retour à un romantisme moribond qui réduit la foi à une adhésion subjective.

Tous deux rappellent, comme le Pape François que la foi est un "donné" dans la dynamique de l'élection où Dieu agrège à son Peuple les nations, ... jusqu'aux périphéries selon le Pape.

Peut-on espérer une improbable « démondialisation ». Que représente le Sud aujourd’hui, dans un monde dont il a toujours été exclu, à l’heure de ses incertitudes et de ses souffrances ? Que reste-t-il des illusions interventionnistes d’autrefois, perverties par une radicalité néo-conservatrice ?

Une analyse attentive du monde tel qu’il est montre l’urgence de la construction de nouveaux principes. Le Pape François le souligne avec une rude franchise. La mondialisation met un terme à cette illusion qui dessinait l’international en ne suivant que les contours d’un Vieux Continent élargi à l’Amérique du Nord.

Comment l'Église doit-elle être et se définir comme Peuple de Dieu face à la Chine qui suscite affolements plus qu’intérêt, face à l'Inde que nous ignorons, face à un Moyen Orient difficile à gérer.

Nous sommes dans un monde total et inclusif , dit Jean Duchesne. Nous ne pouvons orienter l'évangélisation vers l’exclusion de tous ceux, nombreux, qu’à tort ou à raison, nous n’aimons pas.

En trois mois, le Pape François nous le dit chaque jour. Et ces deux théologiens laïcs le rejoignent. (source : AP)


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