Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 10 au 13 juin 2013 (semaine 24)
 

-
10 juin 2013 -
LE TOUR D'HORIZON AVEC LES RELIGIEUX DE LA CLAR


Durant cet échange de près d’une heure, qu'il eût avec les religieux et les religieuse d'Amérique Latine, le Pape François a évoqué des thèmes aussi variés que les dérives traditionalistes et le "new age", le "lobby gay" ou la réforme de la Curie.

Évoquant sa récente élection, il assure qu'il la certitude qu’elle vient "de Dieu" car il n’a "perdu la paix à aucun moment", lui qui se dit d’ordinaire si nerveux.

Quant aux signaux de simplicité envoyés au monde depuis son accès au siège de Pierre, il souligne que ces gestes ne sont pas venus de lui et ne faisaient pas partie d’un plan. Il affirme qu'ils ont été inspirés.

Il insiste à nouveau sur l’importance de l’attention envers les pauvres. "Il faut retourner la crêpe", souligne-t-il, déplorant qu’un vieillard soit mort de froid devant la station de métro "Ottaviano" qui est à 400m du Vatican. Il déplore tout autant que les enfants affamés ne fassent pas plus souvent la une des journaux, contrairement aux mouvements de la Bourse.

Pour ce qui est de l'avortement, "Il faut aller aux causes, aux racines". "L’avortement est une mauvaise chose, c’est évident", poursuit-il. Il demande de s’interroger sur ce qui se trouve derrière l’approbation d’une telle loi et sur les intérêts des grands groupes qui imposent leurs conditions en échange d’argent.

Et d’encourager les religieux: "On ne peut pas en rester aux symptômes. N’ayez pas peur de dénoncer! Vous souffrirez, vous aurez des problèmes, mais c’est la prophétie de la vie religieuse".

Ayant peut-être en arrière pensée les problèmes de 'l'Université de Lima, ou la fronde des religieuses américaines, il indique également qu’il ne faut pas avoir peur de se tromper. "Peut-être que vous recevrez même une lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi", remarque le Pape, "Mais ne vous inquiétez pas, expliquez ce qu’il y a à expliquer et allez de l’avant!" Et d’insister: "Je préfère une Eglise qui se trompe, car elle agit, qu’une Eglise qui tombe malade de rester enfermée".

Devant la disparition de certaines congrégations qui n'ont plus de vocations, il dénonce leur vieillissement : "peut-être parce que leur mission dans l’Eglise est terminée", qui restent accrochées à leurs bâtiments et à leur argent. "Je ne sais pas comment lire cela", confie-t-il, soulignant qu’il faut réfléchir à cette question. " Peut-être parce que leur mission dans l’Eglise est terminée".

"Je vous fais part de deux inquiétudes", les dérives traditionalistes de certains et de l’autre les dérives "new age". Certains groupes prônent la restauration,. "Il est regrettable qu'elles se situent avant le Concile Vatican II. "On dirait qu’on fait un bond de 60 ans en arrière!"

Qualifiant cette dérive de "courant pélagien", prônant l’effort formel pour atteindre le Salut, le pape rapporte une anecdote selon laquelle l’un de ces groupes lui a offert "3.525 chapelets" pour son élection. "Pourquoi ne disent-ils pas simplement qu’ils prient pour moi?", se demande-t-il, au lieu de "faire des comptes", en vivant les choses comme des pratiques et disciplines.

Un autre courant inquiète le pape, une tendance "gnostique", qui appartient à une élite plus formée encore que la précédente. Au lieu de prier, certains veulent entrer en lien avec "le cosmos", dénonce-t-il, alors que le christianisme est "incarnation".

Enfin, sur la réforme de la curie, voulue par presque tous les cardinaux lors des réunions préparatoires du dernier conclave, le pape François fait remarquer "Dans la Curie, il y a des gens saints, vraiment, mais il y a aussi un courant de corruption : le carriérisme et on parle même d'un "lobby gay". Une allusion peut-être au silence qui a entouré les déviances d'un supérieur majeur d'une congrégation religieuse.

Il reconnait en même temps la difficulté de la réforme de la Curie romaine. Un mois après son élection, le pape François avait initié une réforme de la Curie romaine et pour cela annoncé la création d'une commission de conseil, composée de huit cardinaux pour "réfléchir à la bonne façon de gouverner l'Église". «Je ne peux pas mener, moi, la réforme», poursuit-il, reconnaissant être très «désorganisé».

Ce sera le travail, dit-il, de la Commission de huit cardinaux qu’il a nommés et qui doit se réunir pour la première fois de façon officielle à Rome au mois d’octobre. Les cardinaux Maradiaga (Honduras), Errazuriz (Chili) ou encore Marx (Allemagne) "mèneront à bien" la réforme, assure-t-il. (source : AP)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil


ACI Allafrica Agence Fides Agence Misna Service de presse du Vatican-VIS Agence KNA COMECE Agence Apic ENI SOP ... Mepasie....Chiesa
Agence CNS Orthodoxie CEF Oasis ....
COMECE ...News.va... CNS... COMECE ...News.va... CNS.... AP ....VIS..... LPJ .....Fides ...Oasis-Marcianum