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du 10 au 13 juin 2013 (semaine 24)
 

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13 juin 2013 -
LE LIBAN VA PAYER LA FACTURE DU CONFLIT SYRIEN

Devant le flot incessant de réfugiés syriens, le Liban pourrait bien “payer la facture“ du conflit, déplore le cardinal Jean-Louis Tauran qui, dans le même temps assure l’université égyptienne Al-Azhar, que sa porte lui demeure toujours ouverte.

Le le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) vient d’annoncer que le nombre de réfugiés syriens au Liban avait dépassé les 511.000 personnes. Les réfugiés chrétiens vont chez les chrétiens du Liban, les druzes chez les druzes du Liban, les alaouites chez des parents au Liban.

Ce pays avait déjà les problèmes des réfugiés palestiniens, de ceux de la guerre civile des années 1980, maintenant ceux de Syrie“, relève le président du Conseil pontifical pour les relations interreligieuses.

Profitant de ce voyage, le cardnal Tauran s'est adressé indirectement à l’université égyptienne Al-Azhar, qui avait gelé ses relations avec le Vatican début 2011. Il a évoqué les relations tendues entre la plus haute autorité sunnite au monde et Rome.

Le conseiller diplomatique du grand imam de l’université Al-Azhar du Caire avait récemment souhaité que le pape François trouve “les mots justes“ en vue d’une réconciliation. Mais le cardinal Tauran tempère et rappelle que c’est l’université cairote qui avait “gelé les relations“ en janvier 2011 après un appel de Benoît XVI à protéger les chrétiens suite à l’attentat contre une église copte d’Alexandrie.

S’exprimant sans détour, le cardinal Tauran constate qu’ « on ne peut dialoguer sur l’ambiguïté. Il s’agit de voir ce qui nous sépare et ce qui nous est commun, et mettre ce patrimoine commun à la disposition de la société ».

«O n ne peut passer sous silence les conditions souvent discriminatoires que vivent les chrétiens dans les pays à majorité musulmane », soulignant que les libertés « d’avoir une religion ou de ne pas en avoir, de se convertir » n’y sont souvent pas garanties. Ce sont « des sujets sur lesquels on ne peut pas traiter avec nos partenaires » , constate-t-il.

“J’ai fait plusieurs tentatives de contact mais ça n’a jamais marché“, assure le cardinal Tauran avant de préciser : “Le problème, ce n’est pas nous. Ceux qui ont gelé les relations sont nos amis musulmans“. Et le cardinal de conclure: “Chez moi la porte est toujours ouverte“. (source : Apic)


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