Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 14 au 17 juin 2013 (semaine 24)
 

-
17 juin 2013 - Canada
L'ÉGLISE S'INQUIÈTE DE LA LOI SUR L'EUTHANASIE


Les évêques du Québec craignent une banalisation de l’euthanasie et leur président Mgr Pierre-André Fournier, a réagi jeudi au dépôt du projet de loi 52 au sujet des soins en fin de vie. "Baliser l’euthanasie, c’est la banaliser."

" Par amour pour la vie, nous nous objectons à ce projet de loi ", écrit-il au moment où la ministre délégué aux Services sociaux et responsable du dossier, Véronique Hivon, a déposé le 12 juin le projet de loi 52 intitulé « Loi concernant les soins de fin de vie » qui vise à « assurer aux personnes en fin de vie des soins respectueux de leur dignité et de leur autonomie et de reconnaître la primauté des volontés relatives aux soins exprimées clairement et librement par une personne ».

Le projet prévoit des exigences particulières relatives à certains soins de fin de vie, soit la sédation palliative terminale et l'aide médicale à mourir.

Véronique Hivon a en même temps annoncé la création de la Commission sur les soins de fin de vie qui aura pour mandat de se pencher sur ces questions et de « surveiller l'application des exigences particulières relatives à l'aide médicale à mourir ». Pour ne pas "choquer", les mots « euthanasie » et « suicide » sont absents du document de 20 pages présenté à l’Assemblée nationale cette semaine.

« Le projet de loi tend à assurer le déploiement de soins palliatifs, initiative dont nous nous réjouissons, souligne Mgr Fournier. Toutefois, il y a tout lieu de s’inquiéter lorsqu’une manière de provoquer intentionnellement la mort est considérée comme un soin et lorsqu’elle est revendiquée comme un droit. »

Les évêques du Québec reconnaissent la légitimité du refus de soins, notamment quand il s’agit d’éviter l’acharnement thérapeutique. « Mais nous affirmons aussi qu’il y a des limites à cette autonomie si on l’invoque pour donner ou se donner la mort. Le respect de la dignité humaine implique en premier lieu le respect de la vie humaine », avance le président de l’AECQ.

« Ne donnons à personne – et surtout pas à nos médecins – le pouvoir de tuer. Gardons nos hôpitaux sécuritaires et protégeons les plus faibles et les plus vulnérables. C’est une question de sécurité publique, de dignité, de réelle compassion et de solidarité. Il est essentiel de préserver la confiance mutuelle qui fonde les rapports vrais entre nous. » (source : Proximo)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil