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du 14 au 17 juin 2013 (semaine 24)
 

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17 juin 2013 -
DEUX POUR UNE ENCYCLIQUE
: BENOÎT XVI ET FRANÇOIS

Devant le Conseil ordinaire du secrétariat général du Synode des évêques, le pape François a confirmé, vendredi 13 juin, qu'il terminerait l'encyclique mise en chantier par son prédécesseur Benoît XVI, et Radio-Vatican l'a annoncé le même jour.

C'est au cours d'un échange informel que François aurait eu ces quelques mots que cite La Croix : « Bientôt va sortir une encyclique disons à quatre mains : 2009: le pape Benoît l'a commencée et me l'a transmise. C'est un document fort. Il a fait un grand travail, et je l'ai poursuivi ». Le pape a fait ainsi allusion au texte sur la foi que Benoît XVI n'avait pas eu le temps de rendre public avant son retrait le 28 février dernier.

Cette encyclique devait parachever la trilogie consacrée par Benoît XVI aux vertus théologales ; l'espérance ayant été traitée dans l'encyclique du 30 novembre 2007 "Spe salvi", la charité dans celle du 29 juin 2009 "Caritas in veritate".

La reprise par un pape d'un travail antérieur ne serait pas sans précédent si l'on en croit les vaticanistes. Sous réserve d'un inventaire plus poussé et de confirmation, la co-signature d'une encyclique par deux papes serait toutefois, elle, un précédent. C'est, en tout cas, le signe de la continuité des deux Papes. Il est faux de dire que Joseph Ratzinger vit en reclus dans le monastère Mater Ecclesiae. En réalité, tous les après-midi, il sort pour son petit chapelet habituel devant la grotte de Lourdes - dans les jardins du Vatican - et échange quelques mots avec le premier qu'il rencontre ou qui « se trouve là par hasard ».

François n'est pas un homme de rupture devant l'évolution des cultures et des pensées. Pour lui il n'y a pas de luttes d'idées. Benoît les a analysés, jugés et dominés par la puissance de sa foi et de son intelligence. François le réalise par la simplicité de la lecture de l'évangile qu'il demande aux chrétiens et au monde.

" A première vue, le contraste paraît fort avec son prédécesseur. Benoît XVI était certainement plus à l’aise devant un cénacle d’universitaires que devant une foule et ne se détachait pas de ses discours soigneusement préparés, alors que François aime improviser et aller à la rencontre des pèlerins de la place Saint-Pierre, passant outre à toutes les consignes de sécurité. " (Dominique Greiner)

Mais au-delà des différences de style, la continuité entre les deux papes est évidente : même insistance sur la qualité de vie spirituelle des chrétiens, même rapport à la Tradition, même volonté de relever le défi de l’évangélisation dans un monde sécularisé, mêmes positions sur les questions d’éthique sociale et familiale, mêmes positions critiques sur la postmodernité.

Cette encyclique "commune" est le signe d'une profonde communion. A la base de cette communion, le Concile Vatican II. (source : News.va)


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