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du 14 au 17 juin 2013 (semaine 24)
 

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17 juin 2013 -
L'INSTITUT DOIT REVOIR CES QUESTIONS D'ICI OCTOBRE


D'ici le début de l'automne, le Saint-Siège devra présenter au Conseil de l'Europe la liste des mesures pour se conformer aux critères de l'organisme européen Moneyval, avec pour objectif celui d'intégrer la "white list" des banques européennes.

Pour cela, à la demande de son nouveau président, l'Allemand Ernst von Freyberg, l'Institut des Oeuvres de Religion, l'IOR, a entrepris de mettre en place la surveillance à distance de tous ses comptes courants tandis que sept cas de mouvements suspects ont été signalés à l'AIF, l'Autorité d'information financière du Vatican, présidée par le Suisse René Brüelhart.

Cette « radiographie » des comptes de l'IOR, si elle est indispensable, n'est pas sans en inquiéter certains titulaires. L'avocat californien Jeff Lena s'appuie sur le fait que l'Allemand Ernst von Freyberg a été nommé président de l'IOR en février par le pape Benoît XVI déjà démissionnaire pour demander un nouveau changement au sommet de l'institution.

Mais le talon d'Achille de ce grand ordonnateur des intrigues de la banque vaticane consiste à avoir soutenu comme consultant, dans la bataille contre Ettore Gotti Tedeschi, son confrère l'avocat Michele Briamonte. Originaire de Turin, ce dernier est l'enfant prodige du cabinet Grande Stevens, désormais en ligne de mire dans le scandale de la banque Monte dei Paschi. Benoît XVI voulait clarifier la situation. Il est suivi en cela par le Pape François.

Entretemps, les États-Unis souhaitent mettre à profit leur influence acquise au moment de l'élection du pape François. Grâce à la puissante organisation des "Chevaliers de Colomb" - un organisme de bienfaisance mais dans le même temps, la plus grande assurance catholique américaine - les Américains tendent à reprendre progressivement la direction de la banque vaticane quelque vingt ans après la sortie de scène du très controversé de Mgr Paul Marcinkus.

Parmi ceux qui jouent la carte américaine contre l'allemande, on trouve Carl Anderson, puissant chef des Chevaliers de Colomb et membre du conseil de surveillance de l'IOR.

Le Pape François a été Mgr Bergoglio. L'archevêque de Buenos Aires connaît bien l'IOR dont il a reçu alors une aide consistante pour pouvoir sauver son diocèse. A la lumière de cette expérience, il est difficile d'imaginer que, devenu pape, il puisse décider de fermer la banque vaticane.

La commission cardinalice de contrôle de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR) a nommé, avec l’approbation du Pape François, Mgr Battista Ricca prélat ad interim de cet institut, a indiqué le 15 juin le Bureau de presse du Saint-Siège.

En cette qualité Mgr Ricca exercera les fonctions de secrétaire lors des réunions de la commission cardinalice et assistera aux réunions du conseil de surveillance, conformément aux statuts de l’IOR.

Né en 1956 à Offlaga, au nord de l'Italie, Mgr Battista Ricca fait partie du service diplomatique du Saint-Siège. Il est aussi le directeur de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, où loge le pape François, ainsi que d’autres établissements qui hébergent prêtres et prélats à Rome. (source : AP)


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