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du 21 au 24 juin 2013 (semaine 25)
 

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24 juin 2013 -
LA DIFFICILE ÉVOLUTION DE LA CURIE

La réforme de la Curie, voulue par "presque tous les cardinaux" lors des réunions préparatoires du dernier conclave, est une entreprise "difficile", a reconnu le Pape lors de l'audience récente avec les responsables de la CLAR.

Devant la Confédération latino-américaine et des Caraïbes des religieux et religieuses, il a reconnu la difficulté de la réforme de la Curie romaine, en parlant d'un "courant de corruption" et de l'existence d'un "lobby gay". "Dans la curie, il y a des gens saints, vraiment, mais il y a aussi un courant de corruption".

La presse s'est emparée de ce terme au sens multiple, selon les traductions que l'on donne à ce terme "Lobby" : groupe de circonstances, groupe organisé, groupe de pression. Toutes les personnes travaillant dans la Cité du Vatican, ne sont pas des saints ....

"Je ne peux pas mener moi la réforme", poursuit-il, reconnaissant être, très "désorganisé". Et le Pape fait ainsi allusion à sa spontanéité dans sa manière d'agir.. "Ce sera le travail, dit-il, de la Commission" de huit cardinaux qu'il a nommés et qui doit se réunir pour la première fois de façon officielle à Rome au mois d'octobre.

Quand il parle de la pauvreté de l'Église : "Saint-Pierre n'avait pas de compte en banque", devant le personnel de la Banque vaticane, ses paroles ne doivent pas être interprétées comme une injonction aux institutions de l'Eglise à fermer leurs comptes en banque ou à ne pas poursuivre leurs nombreuses oeuvres coûteuses en matière de santé, d'éducation, de secours aux pauvres à travers le monde.

C'est davantage une attitude de pauvreté et de dépouillement qui est fixé comme objectif radical à terme de l'Eglise. Et pour cela il entend poursuivre l'oeuvre de clarification entreprise par Benoît XVI.

Quatre jours après la démission historique du pape, les cardinaux ont souhaité lundi des explications franches sur le fonctionnement de l’Église, au cours de rencontres au Vatican destinées à préparer le prochain conclave et repérer les « papabili ».

« Nous voulons avoir connaissance de ce qui se vit au Vatican, dans l’ensemble de l’organisation centrale de l’Église, qui a été un peu chahutée ces temps derniers », a déclaré à quelques journalistes le cardinal français Philippe Barbarin.

« Si nous voulons prendre les bonnes décisions, je suis certain que nous devons avoir quelques informations à ce sujet », a renchéri le cardinal sud-africain Wilfrid Napier.

Le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, est allé dans le même sens : « Le nouveau pape aura nécessairement à affronter les problèmes dans la Curie. » (source : AP)


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