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du 21 au 24 juin 2013 (semaine 25)
 

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24 juin 2013 -
QU’EST-CE ETRE EUROPEEN POUR UN CHRETIEN

A l’approche des élections de 2014, la Commission européenne s’est inquiétée de connaître la position des Eglises face à la citoyenneté et un séminaire de dialogue s’est tenu le 20 juin dans le cadre de l’année européenne des citoyens.

Pour l’évêque délégué de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté Européenne) pour l’Angleterre et le Pays de Galles, Mgr Kenney, il faut constater l’échec, à différents niveaux politiques, de la mise en pratique de trois des principes clés de la doctrine sociale de l’Eglise.

La solidarité d’abord : on coupe sans explication  les dépenses sociales au plan national. La subsidiarité : lorsque des décisions sont prises à un niveau jugé inapproprié par les citoyens, ils perdent le contrôle de ce niveau de décision. Et pour finir, la dignité humaine : perte du sens de l’égale dignité de chaque personne, qu’elle soit riche ou pauvre et perte du sens de la fraternité qui noue avec eux.

Mais qu’est-ce qui fait la citoyenneté ?

Pour l’archevêque orthodoxe Mgr Jeremaisz, Président du Conseil œcuménique des Eglises de Pologne, la terre d’origine joue un grand rôle , non seulement en termes d’attachement géographique, mais aussi dans une dimension plus profonde et spirituelle : l’attachement à un lieu particulier de la terre, permet d’être citoyen responsable au sein de la communauté des nations.

Pour le Dr Peter Schreiner, représeant protestant et Président de la Commission Intereuropéenne sur l’Eglise et l’école, la dimension du dialogue est « une valeur en soi qui nécessite d’être poursuivie ». Il permet les échanges sans être obligé d’être d’accord sur tout. Le dialogue permet de passer du « nous d’abord » au « vous et nous ensemble » au bénéfice du bien de tous.

En résumé, pour le P. Patrick Daly, secrétaire général de la COMECE, la citoyenneté européenne est en devenir dont « nous les chrétiens, sommes les architectes, les fantassins, les ingénieurs qui poursuivent un ambitieux projet qui n’est pas encore achevé. »

La citoyenneté européenne ne remplace pas la citoyenneté nationale, elle la complète, malgré le fait qu’actuellement nombre de gouvernements nationaux hésitent à promouvoir ce sens d’appartenance à la communauté européenne et dont on voit les signes, comme l’opposition à une référence aux symboles européens.

Pour les participants à ce débat, il est important de proposer aux électeurs un projet dans lequel ils pourront croire et se reconnaître. Sinon, ils n’iront pas voter. (source : COMECE)


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