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28 juin 2013 - Centrafrique
VENU EN FRANCE POUR SENSIBILISER L'OPINION PUBLIQUE

L’archevêque de Bangui est venu en France pour faire connaître à l'opinion publique une situation dans laquelle la cohésion nationale est "gravement menacée". " La Centrafrique, dit-il, est un pays qui se meurt petit à petit".

En séjour en France pour sensibiliser le gouvernement et l'opinion publique française à ce qui se passe en Centrafrique, il s’est montré particulièrement alarmiste. Mgr Nzapalainga a rencontré le 25 juin des représentants du ministère des Affaires étrangères. Il s'est entretenu l avec des organisations catholiques françaises, et avec la presse.

A l'occasion de ces échanges, il a fait part de ses inquiétudes sur l'évolution de la situation de son pays, depuis la prise de pouvoir de la Séléka, au début de l’année.

" Non seulement les exactions répétées de la Séléka contre des chrétiens ont créé des tensions religieuses dans le pays, mais aussi l'envoi de chefs de guerre dans les régions est en train de créer des fiefs qui échappent au contrôle des dirigeants du pays", a-t-il souligné.

" L'Etat est menacé dans son fondement", indiquant que la Séléka a envoyé des généraux sur place, dans des sous-préfectures. Mais les populations de ces sous-préfectures ont "l'impression que les autorités gouvernementales n'ont pas prise sur eux". Ils deviennent des "seigneurs, des grands chefs ou des généraux qui n'ont de compte à rendre à personne".

Pour le pasteur Josué Binoua, ministre conseiller chargé des Affaires religieuses en Centrafrique, cette situation s’explique par "le nombre écrasant de combattants de la Séléka. Ils ne connaissent ni le ministre de la Sécurité, ni les principaux responsables, mais uniquement le chef qui les a recrutés".

Dans un récent message au chef de l'Etat porté au pouvoir par la Séléka, Michel Djotodia, les évêques de Centrafrique ont estimé que "jamais aucun trouble militaro-politique ne s'était disséminé avec autant de violences et d'impact" sur l'ensemble du territoire centrafricain. (source : Apic)

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