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du 25 au 28 juin 2013 (semaine 26)
 

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28 juin 2013 - Brésil
LA CCBB SOUTIENT L'APAISEMENT VOULUE PAR LA PRÉSIDENTE


La Conférence épiscopale voudrait que "les clameurs de la rue" deviennent loi alors que les manifestations continuent dans les grandes villes du Brésil et qu’un appel à la grève générale est lancé, via les réseaux sociaux, pour le 1er juillet.

La Conférence épiscopale brésilienne (CNBB) a décidé de lancer, avec le Conseil fédéral de l’Ordre des avocats du Brésil (OAB) et le Mouvement de lutte contre la corruption électorale (MCCE), une initiative nationale pour obliger le Congrès à légiférer sur les revendications de la rue.

La présidente Dilma Rousseff a de son côté annoncé vouloir créer un "grand pacte national" pour améliorer les services publics et proposé l’organisation d’un référendum populaire.

Deux semaines après le début du mouvement social qui secoue le pays, la mobilisation continue au Brésil. Chaque jour des milliers de personnes défilent dans les rues des grandes villes et réclament des changements profonds au sein de la société.

Les revendications portées par les manifestants, en majorité des jeunes de la classe moyenne, sont multiples. Elles sont désormais soutenues par une large majorité de la population. 75 % des Brésiliens appuient le mouvement.

La CNBB a été reçue par la présidente Dilma Rousseff, après avoir soutenu ouvertement le mouvement à travers un communiqué publié le 21 juin, et enjoignant les politiques à "écouter les clameurs de la rue".

Le 22 juin, son président le cardinal Raymundo Damasceno Assis a été reçu par la présidente pour lui rappeler la position de l’Eglise catholique du Brésil et obtenir l’assurance que l’Etat entendait bien maintenir son engagement d’accueillir les prochaines Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à fin juillet.

Parmi les revendications figure notamment la "Réforme politique maintenant", une initiative accompagnée par 70 organisations de la société civile qui propose de revoir profondément le système électoral, notamment en " en promouvant la transparence dans le processus électoral et en garantissant la liberté d'expression pour les électeurs".

Autre point, le combat contre la corruption, à travers une réforme politique qui s’attaque à la corruption électorale et garantit la liberté d’expression sur internet. En outre, le projet de loi d’initiative populaire devra stimuler la mise en place de "Comités de contrôle social des dépenses publiques", y compris celles engagées dans le cadre de l’organisation de la Coupe du Monde 2014.

Autre objectif important du projet, l’obligation pour le gouvernement d’investir massivement dans les secteurs de la santé et de l’éducation, quitte à y consacrer, pour chaque poste, 10% du produit intérieur brut (PIB). Le projet de loi devra enfin inclure la création urgente d’un Code de défense des usagers des services publics. (source : ACI)


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