Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 29 juin au 1 juillet 2013 (semaine 26)
 

-
1 juillet 2013 - Syrie
LES CHRÉTIENS ET L'EFFONDREMENT DU RÉGIME

"Si la Syrie s’effondre, cela mettrait en danger tous les chrétiens du Moyen-Orient!" avertit Yonadam Kanna, chrétien et homme politique irakien car une main-mise des djihadistes sur le conflit plongerait le Moyen-Orient dans le chaos.

Pour le député et secrétaire général du Mouvement démocrate assyrien, une main-mise des djihadistes, des islamistes fanatiques, des extrémistes ou de racistes anti-occidentaux sur le conflit aura des conséquences désastreuses.

L'avenir pour les chrétiens du Moyen-Orient dépend des systèmes politiques et des régimes politiques de la région. Si les régimes sont plutôt libéraux, s’ils garantissent à chacun ses droits civiques et respectent les Droits de l’homme et s’ils considèrent l’identité d’une population et non sa religion, alors tout se passera bien pour nous.

Il s’agit de la terre de nos grands-parents, poursuit Yonadam Kanna, une terre que nous aimons et où nous voulons continuer de vivre. Nous voulons vivre en paix avec nos partenaires et voisins, sur un pied d’égalité.

Si les gouvernements se basant uniquement sur la religion, la situation des chrétiens sera très difficile. C’est ce qui risque d’arriver en Syrie.

Si cela arrive, nous devons nous attendre à un exode en masse des chrétiens du pays. C’est déjà ce qui est en train de se passer avec les coptes en Egypte, c’est également ce que nous avons vécu, nous en Irak, après la chute de Saddam Hussein.

La politique qui se met en place en Syrie, sous prétexte de se débarrasser du pouvoir en place, est très dangereuse. Si le régime s’effondre, les djihadistes prendront le pouvoir. Si les djihadistes prennent le pouvoir, ils représentent une menace, non seulement pour les chrétiens de la région mais également pour les musulmans, et je ne parle pas seulement de la Syrie mais du reste du Moyen-Orient et même de l’Europe.

Ceux qui tentent de renverser le pouvoir ne sont pas des Syriens. Je dirais qu’il y a plus de 29 groupes de djihadistes qui se battent en Syrie. C’est ainsi que nous savons qu’il y a des combattants venus du Danemark, du Canada, de Tchétchénie, du Yémen, de partout.

Il y a 57 pays musulmans dans le monde mais ces combattants ne viennent pas seulement des pays musulmans. Ils viennent aussi du Canada, de l’Europe et de l’Amérique. Parmi ceux qui ont été arrêtés en Syrie, il y en a qui avaient des passeports belges.

Les extrémistes ne cachent pas leurs projets à l'égard des Irakiens d'autant que depuis la chute de Saddam Hussein, les sunnites se considèrent comme un groupe minoritaire persécuté en Irak.

Par ailleurs, certains pays voisins ont peur des droits de l’homme et des droits des femmes. Ils pensent que les droits des femmes s’opposent à la charia. Ils ne se battent pas parce qu’ils se sentent persécutés, mais qu’ils ne veulent pas d’un pays libre et démocratique.

Tout ce qui se passe de négatif au Moyen-Orient, aura une répercussion négative en Europe, conclut Yonadam Kanna. Il faut faire attention et ne pas permettre que les minorités, particulièrement les minorités religieuses, soient victimes de leurs politiques. (source : Apic)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil