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8 juillet 2013- France
RECONCILIER LA RÉPUBLIQUE AVEC LES RELIGIONS

Sur ce thème, à la Salette, dans l'Isère, un colloque international veut être une approche de l’équilibre des deux sphères politique et religieuse afin d'envisager d’une nouvelle manière la contribution des religions au bien commun d’une nation.

Il se tiendra du 12 au 15 juillet sur le thème: "Réconcilier la République avec les religions: former à la culture éthique et religieuse". Carol Saba et Antoine Arjakovsky y participeront. L’ARES, "Rencontres Européennes de La Salette" en est la chevile constitutive car cette association été fondée début 2009 pour assurer l’organisation et la pérennité du colloque international et œcuménique "Chemins de réconciliation en Europe" à Notre-Dame de La Salette. Son Président, Antoine Arjakovsky est professeur à l’Université Catholique de Lviv en Ukraine et directeur de l’Institut d’Etudes Œcuméniques.

Au cours de ce colloque, il sera question, dans un premier temps, de la distinction fondamentale à établir entre les religions et la puissance publique. Les religions ne relèvent pas uniquement de l’ordre juridique comme certains Etats voudraient les y réduire. En particulier la définition de la personne est différente pour l’Etat et pour l’Eglise. Il s’agit de bien comprendre que la gestion de l’ordre public n’a de sens que si elle arrimée au bien commun.

Cette gestion donne compétence à l’Etat sur l’organisation et l’expression du culte dès lors qu’est respectée le droit propre aux religions. Les religions et traditions convictionnelles se situent également dans cette perspective du bien commun mais elles sont souveraines dans leur sphère propre qui est celui du salut des âmes et des corps dès lors que cette souveraineté respecte l’ordre juridique d’une société.

Avec une telle approche de l’équilibre articulé des deux sphères politique et religieuse (ou convictionnelle) on peut envisager d’une nouvelle manière quelle pourrait être la contribution des religions (et traditions convictionnelles) au bien commun d’une nation. Inversement une telle réflexion conduit à s’interroger sur les modalités par lesquelles l’Etat ne se contenterait pas de reconnaître les cultes mais leur garantirait également une expression publique.

On proposera également au cours du colloque des travaux pratiques, en continuité directe avec cette philosophie renouvelée du rapport entre la République et les religions. La nouvelle formation à distance en culture éthique et religieuse du Collège des Bernardins sera présentée et discutée par certains de ses enseignants et de ses initiateurs.

Le vendredi, parmi les intervenants Emmanuelle Mignon, maître des requêtes au Conseil d’Etat, Carol Saba, responsable de la communication de l’Assemblée des Evêques Orthodoxes de France.

Le samedi : « Enseigner la culture religieuse et convictionnelle : les principes » avec Antoine Arjakovsky, du Collège des Bernardins, Charles Coutel, Directeur de l’Institut d’Etudes des Faits Religieux de l’université d’Artois.

Le dimanche : « Enseigner la culture religieuse et convictionnelle », avec le P. Antoine de Romanet, Comment enseigner la doctrine sociale de l’Eglise catholique ? et Antoine Arjakovsky, Comment enseigner l’histoire du christianisme orthodoxe ?

Le lundi : « Enseigner la culture religieuse et convictionnelle : l’histoire de l’islam, du judaïsme et du boudhisme. » avec
Franklin Rausky, Tarik Bengarai, Swamini Umananda. Modérateur : Mgr Philippe Brizard - Conclusions par Mgr Jérôme Beau, évêque auxiliaire de Paris et président de l’Ecole Cathédrale du Collège des Bernardins. (source : AP)

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