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du 22 au 28 juillet 2013 (semaine 30)
 

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28 juillet 2013 - Chine
LE PÉLERINAGE MARIAL DE FUZHOU


Le sanctuaire de la "Rose mystique" de Fuzhou construit sur une colline près de la ville côtière de Changle, il y a vingt ans, est un lieu marial de pèlerinage célèbre au sud de la Chine, soutenu, paradoxalement, par le nouveau président chinois.

Géré par une dizaine de religieuses, le lieu saint reçoit plus de 10.000 pèlerins chinois et visiteurs étrangers chaque année. Il s’est développé à partir d’un petit établissement construit en 1993, dans sa ville natale, par Mgr Joseph Zheng Changcheng, évêque de Fuzhou, pour y passer ses vieux jours. Xi Jinping, à l’époque secrétaire adjoint du comité du parti communiste de Fujian, en charge des affaires religieuses, montrait beaucoup de respect pour le vieil évêque.

Si bien que le gouvernement a donné son autorisation au sanctuaire en 1996, alors que le site était menacé par une interdiction du gouvernement puisqu’il s’agissait d’une construction religieuse illégale. Le gouvernement a également accordé des exonérations fiscales et des procédures d’examen et d’approbation simplifiés pour la construction de nouveaux bâtiments. C’est ainsi que le lieu s’est doté d’une grande église, de jardins ornés de statues d’anges ou encore d’un chemin de croix.

Plus de 2.000 personnes ont assisté à une messe solennelle sur la colline du Rosaire, malgré le typhon qui a balayé Taiwan et le Fujian. Au cours de la célébration, les pèlerins ont célébré la mémoire de Mgr Zheng.

Un bâtiment dédié à sa mémoire abrite sur deux étages une bibliothèque de quelque 20.000 livres sur la culture chinoise, la philosophie, le christianisme et les autres religions. Beaucoup de ces livres sont des éditions originales qui ont survécu à la Révolution culturelle (1966-1976) et ont été rassemblés par Mgr Zheng.

Actuellement, la communauté officielle de Fuzhou n’a plus eu d’évêque depuis lors, tandis que la communauté ‘clandestine’, qui a une forte présence dans la région, est divisée en deux factions hostiles depuis plusieurs années. La scission a été provoquée par une lutte de pouvoir entre l’évêque ‘clandestin’ et l’administrateur apostolique.

« Comment pouvons-nous diffuser l’Evangile quand nous n’arrivons pas à témoigner de l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique? » déplorent les religieuses. Malgré les conflits, les catholiques clandestins fréquentent cependant le sanctuaire et y viennent régulièrement en pèlerinage.

Le rayonnement du sanctuaire ne cesse de croître et l'on envisage la construction d’une nouvelle auberge pour les pèlerins ainsi que de salles de retraites et de formation est en cours. (source : Ucannews)

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