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du 17 au 20 août 2013 (semaine 34)
 

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20 août 2013 - Vietnam
CONDAMNÉE, ELLE EST ACQUITTÉE
EN APPEL

Condamnée en première instance pour propagande contre l’Etat de la République socialiste du Vietnam, une jeune étudiante patriote, condamnée à six ans de prison ferme en première instance, a été libérée à l’issue du procès en appel.

C’est sans doute la première fois dans les annales de la justice vietnamienne depuis 1975. La peine de huit ans de prison infligée à son compagnon, Dinh Nguyên Kha, en première instance a été réduite de moitié. Il est désormais condamné à quatre ans de prison.

Le 16 mai dernier, tous les deux avaient été condamnés pour propagande contre l’Etat de la République socialiste du Vietnam. Il leur était reproché d’avoir produit et diffusé un certain nombre de documents dénonçant les empiétements de la Chine populaire sur la souveraineté du Vietnam. L’opinion publique s’était émue des lourdes condamnations qui avaient frappé ces deux jeunes gens et leur avait exprimé son soutien.

Une autre originalité de ce procès en appel : aucun avocat n’est intervenu. Les deux accusés, sachant que la sentence avait été établie avant le procès, avaient demandé que les débats se déroulent sans représentant de la défense. Selon des rumeurs venues de la salle d’audience, dans sa défense qu’il a assurée lui-même, Dinh Nguyên Kha a demandé un allégement de sa peine, mais a refusé de se reconnaître coupable.

Avec beaucoup de cran et de fierté, la jeune étudiante Nguyên Phuong Uyên a, elle aussi, plaidé sa propre cause. Elle a proclamé haut et fort son patriotisme et affirmé qu’elle n’était coupable d’aucune faute à l’égard de son pays et de ses compatriotes.

Il est à noter, de la part des autorités, un refus de reconnaître l’innocence des deux jeunes gens : des peines de prison sont maintenues (quatre ans de prison pour Nguyên Kha et trois ans de prison avec sursis pour Phuong Uyên), accompagnées de trois ans de résidence surveillée pour chacun des accusés.

Mais c’est en même temps un recul devant les très nombreux soutiens qui se sont multiplié dans tous les milieux, jusque et y compris au sein du Parti communiste. La jeune étudiante Phuong Uyên, très populaire dans l’opinion publique, est sortie libre du tribunal, à la surprise générale.

On a entendu crier des slogans en faveur des accusés : « Phuong Uyên, Nguyên Kha innocents ! », « Liberté pour Phuong Uyên et Nguyên Kha ! ». Mais aussi des mots d’ordre plus politiques : « A bas l’expansionnisme chinois ! », «A bas les détenteurs du pouvoir qui vendent leur pays ! ». (source : Mepasie)

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