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du 21 au 24 août 2013 (semaine 34)
 

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24 août 2013 - Russie
LES DIFFICULTÉS ADMINISTRATIVES DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

Depuis l’instauration de la nouvelle loi sur les ONG, les organisations catholiques, qui ne sont pourtant pas concernées par ces nouvelles dispositions, rencontrent des difficultés accrues en Russie, avec la bureaucratie de Moscou.

Peut-on parler de brimades anti-catholiques ou s’agit-il des méfaits de la bureaucratie et de la réalité économique?
Une nouvelle loi sur les associations, paraphée par le président Poutine en juin 2012, renforce le contrôle du pouvoir sur les ONG suspectées d’œuvrer contre les intérêts de l’Etat.

Depuis, la liste des associations qui ont reçu la visite des hommes du parquet s’allonge de jour en jour. Parmi celles-ci: "Amnesty International", "Agora", une association interrégionale de défense des droits de l’homme, la branche moscovite de "Human Rights Watch"," Golos", spécialisée dans le contrôle des élections, et l’organisation caritative catholique "Caritas".

Bien que les organisations religieuses sont supposées exclues du champ d’application de la loi, un certain nombre d’entre elles ont été inspectées, contribuant à éveiller des inquiétudes parmi les prêtres et religieux vivant en Russie.
Par exemple, la règle imposant à tout nouvel arrivant, religieux ou non, de se contenter, au début de son séjour, d’un visa de 90 jours. Réglementation proche de celles de divers pays dont le USA.

Certains ecclésiastiques regrettent également que la restitution des anciens bâtiments catholiques étatisés sous l’URSS prenne trois ou quatre ans, alors qu’avec un peu de bonne volonté, cela pourrait se résoudre en six mois.

D’autres organisations catholiques vivent des moments difficiles à Moscou. Les Sœurs Paulines, tenant la seule librairie catholique de la capitale, ont dû fermer boutique cet été. Et l’Institut jésuite Saint-Thomas, jusque-là vraie université de philosophie, de théologie et d’histoire, a été contraint de changer de statut et de réduire l’ampleur de ses cours. Des mesures prises, dans les deux cas, pour des raisons avant tout économiques.

Pour Jean-François Thiry, directeur de la Bibliothèque de l’esprit, rare lieu de rencontres dans la capitale entre catholiques et orthodoxes, "il est faux de parler de climat de brimades systématiques contre les organisations catholiques. Toutes les contraintes apparues ou aggravées ces derniers mois sont avant tout l’effet de l’étatisme croissant et généralisé en Russie, avec de nombreux casse-tête bureaucratiques". (source :
Apic)

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